du 24/10/2017 au 29/10/2017

Repos à San Pedro puis Paso Sico

Le 8 novembre 2017 par Coco

Info pays Chili - Argentine
Allez, une traversée de la cordillère, on n'est plus à ça près !

6 jours de San Pedro de Atacama à San Antonio de Los Combres.

Resumen en español

¿Hablas español?


No encontramos estupendos lugares para acampar cada tarde, y  a veces acampanos en lugares horribles o muy sucios…

Llegamos en Chile por una muy grande bajada. Una hora sobre las bicicletas y perdimos 2000 metros de altura y la temperatura fue 20° mas alta!
Sabíamos que San Pedro de Atacama es una ciudad muy turística, pero tuvimos la impresión de llegar en un parque de atracciones, un disneyland versión far-west. La ciudad es linda pero parece estar solo para los turistas: hay decenas agencias turísticas, tiendas con recuerdos, restaurantes…
Tuvimos suerte y encontramos un hostal muy barato, con un buen cama y un patio donde pudimos aprovechar de la calor. No hicimos muchas cosas en San Pedro, necesitábamos solo descansar tranquilamente.
Encontramos mucha gente simpática en este hostal y hablamos mucho, francés, español y también un poco inglés!
Antes de irnos tuvimos que comprar comida para 6 días. Vamos a ir en Argentina por la trocha del Paso sico y no hay tiendas…
El Paso Sico tiene unas abras a más de 4000 metros y para empezar tuvimos que subir 2000 metros, todo lo que bajamos hace unos días…
Fue difícil, y estábamos muy pesados :comida para 6 días, más agua para 2 días…
Los 2 primeros días tuvimos carretera con asfalto, y después la carretera estaba con obras. Temíamos que había muchos camiones, pero no y tuvimos suerte. Los conductores estaban muy simpáticos con nosotros, nos animaron y nos dieron agua, comida y chocolate!
Los paisajes fueron estupendos, salar, lagunas, volcanes con nieve…
Nos gustan los Carabineros de Chile.  Nos permitieron de comer nos bocadillos en su comedor al lado del hornillo muy caliente. Y a la aduana pudimos dormir en una pequeña casa con camas y ducharnos.
Pensaba que Argentina fuera casi como Europa. Pero los primeros pueblos argentinos que cruzamos fueron como los otros pueblos de las Andas y siempre había muchos perros.
Para ir de la frontera hasta San Antonio de los Combres los paisajes fueron menos buenos.

Le quotidien des Coco & Lolo : les bivouacs de merdes

Régulièrement on fanfaronne en vous montrant des photos ou des vidéos des magnifiques spots de bivouac que l’on trouve. Mais dans un voyage au long cours ce n’est malheureusement pas toujours le cas, loin de là… Généralement quand on campe dans un endroit « tout pourri », on ne pense pas à faire une vidéo, mais là on a fait un effort. Voilà donc une vidéo pas très classe, mais c’est ça aussi notre quotidien de voyageurs à vélo !
Âmes sensibles attention…


48 KILOMÈTRES DE DESCENTE POUR CHANGER DE MONDE

Comme je le disais dans notre précédente mise à jour, notre entrée au Chili se fait par une immense descente sur une belle route goudronnée. En l’espace d’une heure nous perdons plus de 2000 mètres d’altitude et nous gagnons une bonne vingtaine de degrés…
Trop contente d’avoir enfin chaud, je n’enlève pas mes épaisseurs de vêtements et pédale les 10 derniers kilomètres de plat avec pull, Kway, écharpe, bonnet alors qu’il fait plus de 30°. Mais une fois arrivée à la douane (qui se situe dans la ville de San Pedro d’Atacama), je déchante : je fais un coup de chaud et manque de m’effondrer devant les douaniers, heureusement qu’il y a des bancs et qu’un gratte papier rempli tout un formulaire pour nos vélos. Ça me laisse le temps de boire un bon litre d’eau et de me remettre d’aplomb.
Quand nous rentrons dans la ville, nous hallucinons. On savait que San Pedro était une ville touristique, mais là nous avons l’impression d’être dans un parc d’attraction. Un Disneyland version far-west. La ville a vraiment du charme, des petites ruelles, des maisons de terre, le tout sous un soleil brûlant ; on pourrait facilement se croire à une autre époque. Sauf que comme au Mont Saint-Michel, la ville (qui est en fait un gros village) ne vit plus que par et pour les touristes. Les agences qui proposent des tours pour visiter les alentours se comptent par dizaines, à chaque coin de rue on trouve des boutiques de souvenirs, il y a des restos à foison et quelques épiceries.
Autre choc pour nous qui pédalons dans les Andes depuis des mois, ici c’est chaleur et vacances : tout le monde se balade en short, tongs, débardeur… On débarque vraiment dans un autre monde !

3 JOURS DE DOUCE TORPEUR

Vu les prix chiliens, nous pensions devoir aller au camping, mais nous tombons par hasard sur un petit hôtel à peine plus cher, où nous nous installons. On y est trop bien : un super lit confortable et un patio ombragé avec tables, chaises, et transats où l’on passe nos journées. Il fait chaud (mais la nuit la température tombe ce qui fait que l’on y dort bien), la ville sent les vacances et on se laisse envahir par une douce torpeur. Le temps passe, glisse, on ne fait pas grand-chose et ça fait du bien.
On passe aussi beaucoup de temps à discuter, car dans cet hôtel logent de sympathiques personnes. On y retrouve par hasard Hakira, motard japonais rencontré à Uyuni, Léo et Virginie, les cyclistes français rencontrés au Sud Lipez, et on fait connaissance avec Rébecca (vendeuse de thé) et Florian un couple de français voyageant sac au dos. On parle aussi espagnol avec un cycliste espagnol, et anglais avec une chinoise et des japonnais…
Et Lolo s’arrache les cheveux (hahaha !!!) pour parvenir à vous mettre en ligne la mise à jour du Sud Lipez car ici la connexion internet est vraiment pourrie…
Jamais on n’avait si peu visité une ville en y restant 3 jours. On avait pourtant bien pensé passer par une agence et faire une excursion nocturne pour aller observer les étoiles avec des télescopes, mais les prix et les retours que nous en avons eus nous en dissuadent. J’avais aussi envie d’aller faire un tour à la vallée de la lune, petite virée à faire à vélo. Mais pour être tranquilles il faut y aller tôt le matin. La veille au soir Lolo perd toute motivation et trouve les bons arguments pour me convaincre de rester à l’hôtel: c’est une journée de repos, on va quand même pas faire du vélo pendant nos jours de repos ! Tous les matins c’est la galère pour te sortir du duvet (on se lève à 5h30 ou 6h), tu ne vas quand même pas manquer une occasion de dormir jusqu’à 7h30-8h dans un super lit…
Le temps file quand même et il nous faut déjà nous remettre en route, direction le Paso Sico, succession de cols à plus de 4000 mètres, majoritairement sur de la piste, qui nous mènera en Argentine. Qui dit piste en altitude, dit pas de boutiques, donc on fait le plein de nourriture pour 6 jours. On commence à être rodés, mais ça reste toujours aussi lourd à porter !


2000 MÈTRES D’ALTITUDE MOINS MARRANTS A REMONTER QU’A DESCENDRE

On craignait un peu de pédaler dans cette chaleur, mais finalement pas de problème, le vent de face nous rafraîchi. Les 60 premiers kilomètres sont plutôt plats, nous longeons tranquillement le fameux désert d’Atacama, puis commençons à grimper…et ce n’est qu’un début ! Il va nous falloir remonter tout ce que l’on a descendu, avec des cols autour de 4500 mètres…
Pour le premier bivouac, on apprécie d’être sous les 3000 mètres : pour une fois on n’a pas froid !
Le lendemain ça se corse, 30 kilomètres de pure montée, avec en plus de la bouffe et de l’eau à transporter pour 2 jours… Dur dur ! Les 10 derniers kilomètres de la journée seront plats et à la clef encore un petit coin sympa et abrité entre des rochers pour nous poser (nous avons retrouvé le froid).
Le lendemain ça continue à grimper, mais moins raide et puis les paysages redeviennent magnifiques. Nous roulons entourés de volcans aux sommets enneigés, tout se mérite !


LA JOURNÉE DES CADEAUX, COCO ADORE

Nous avons eu la bonne surprise de rouler sur du bitume les deux premiers jours, mais c’est fini, place à la piste. Par contre nous ne sommes pas seuls, la piste est en train d’être asphaltée et nous tombons en plein pendant les travaux… On craint un peu qu’un va et vient de camions nous gâche la journée, mais non, on va adorer ces travaux !
Déjà, il n’y a pas tant que ça de camions à circuler, et les chauffeurs sont vraiment sympas : ils nous encouragent, ils font bien attention à nous et font tout ce qu’ils peuvent pour ne pas nous envoyer de poussière. Et surtout ils s’arrêtent ! Nous qui pensions ne pas avoir assez d’eau pour la soirée, nous voilà rendus à refuser les bouteilles d’eau minérales que l’on nous offre. Par contre la nourriture ça ne se refuse pas ! Un chauffeur s’arrête et nous offre son goûter,
deux barres chocolatées et un jus de fruit, un couple d’Australiens en fourgon me double puis m’attend : ils m’offrent un paquet de cacahuètes, et deux paquets de biscuits. Et puis un autre chauffeur de camion nous fait signe de nous arrêter et là on croit rêver : il sort de son camion un sac tout chaud avec dedans deux pains, deux bananes et deux barquettes en alu de hachis parmentier. Il nous offre son déjeuner et celui de son collègue qu’ils viennent de récupérer à la cantine du chantier ! Tout cela fait vraiment chaud au cœur, et tombe à pique car on avait prévu un peu juste en provisions.

ON S’EN PREND PLEIN LES YEUX

Les Andes n’ont pas fini de nous surprendre. Après toutes les merveilles de la nature que l’on a pu voir ces derniers mois, on se dit qu’après ça ne sera pas aussi beau, et pourtant si. La route du Paso Sico nous offre aussi des lagunes et des petits salars, et encore une fois on reste scotchés devant ces paysages tellement beaux et impressionnants, que même si les photos vous paraissent belles, elles ne sont vraiment pas à la hauteur de la réalité.


ENCORE UN BEL ACCUEIL DES FONCTIONNAIRES

30 kilomètres avant la frontière, nous nous arrêtons à ce que nous pensons être la douane chilienne, coupant Lolo en plein record de vitesse. Mais c’est juste un commissariat, perdu au milieu de nul part ; toutes les formalités se feront coté argentin. Comme d’habitude ces carabinieros chiliens sont sympas et ils ont l’air ravis de nous faire la causette. On en profite pour manger notre pique-nique bien au chaud dans leur salon, auprès du poêle. Une fois de retour sur nos vélos on n’a pas le temps d’avoir froid, ça grimpe dur. Nous n’avons pas visité la vallée de la lune, mais nous surplombons ce que l’on pourrait appeler la vallée de Mars. Paysages de science-fiction, désolés, aux étranges couleurs orangées et rosées…
Arrivé en haut du col, tout est désert et le vent souffle très très fort. Le poste frontière se situe 12 kilomètres plus bas, et coté Argentin, fini le bitume, retour à la piste. On descend enfin, on a le droit à 2 tampons chacun sur les passeports, et comme il est tard et qu’il n’y a pas l’air d’avoir d’endroits abrité du vent sur la grande plaine qui s’étend devant nous, on demande aux douaniers si il n’y a pas un petit coin pour mettre notre tente. Ils nous proposent mieux que cela : nous voilà installés dans une petite maison à coté de la douane, 3 chambres, 25 lits superposés, une salle de bain et même une petite cuisine. On n’a pas bien compris à quoi sert cet endroit, car les douaniers vivent dans une autre maison juste à coté, mais on est bien contents d’être là. Par contre on se fait une belle frayeur avec leur gazinière qui fuit de partout : on n’a pas été loin de faire sauter la maisonnette… Finalement rien ne vaut notre petit réchaud !


PREMIERS COUPS DE PÉDALES EN ARGENTINE

A force d’entendre dire que le coût de la vie en Argentine était équivalent à celui de la France, je m’étais mis en tête que passé la frontière, nous allions retrouver un mode de vie européen. Mais pour le moment nous sommes toujours perdus au fin fond des Andes et lorsque nous arrivons en fin de journée au petit village d’Alacapato, il ressemble aux autres villages andins et pas du tout à l’Europe. Balayé par les vents, on n’y croise pas grand monde, mais on trouve un petit endroit abrité pour la nuit. Du poste frontière à San Antonio de los Combres, les paysages sont moins spectaculaires et notre piste suit le tracé d’une ligne à haute tension. Nous sommes bien contents d’arriver à San Antonio, car dans ce gros village il y a des boutiques où acheter à manger. Nous trouvons un petit coin près de l’église où nous installer, mais la nuit est agitée, les chiens traînent partout dans les rues et forment des « gangs » qui se battent entre eux… On est biens crevés de notre semaine de vélo, mais il va falloir pédaler encore un peu pour se trouver en endroit plus sympas où se poser.
Nous avions prévu d’aller à Salta par une belle route bitumée, mais il paraît qu’il y a beaucoup de circulation autour de cette ville. Lolo arrive a me convaincre de prendre plutôt une piste secondaire plus tranquille. Il y a un col noté sur la carte à 4900 mètres, et indiqué comme étant le col plus haut d’Amérique du Sud, mais Lolo est CERTAIN que c’est une erreur… Aller c’est parti, allons affronter notre dernier col des Andes !