du 04/06/2017 au 09/06/2017

De Cuenca à la frontière péruvienne

Le 17 juin 2017 par Coco

Info pays Equateur
Dernière semaine en Equateur, passage de la frontière à la Balsa.

Resumen en español

¿Hablas español?

Despues este bueno descanso en Cuenca estamos listos para ir hasta Loja. Toda la gente nos dijo que la carretera es como montaña rusa. Estabamos un domingo y fue facíl de irnos de la cuidad. Encontramos muchos ciclistas porque en Ecuador, en las grandes cuidades es de moda de pedalear, y como en Francía el domingo por la mañana es el momento para dar una vuelta con su bici!
Las subidas empiezaron, y antes de la noche fuimos en una carretera de cresta sin agua y ninguna habitación. Afortunadamente pudimos acampar al lado de un pequeño campo de militares que administran las comunicaciones entre los militares. Estabamos à 3300 metros de altura con mucho mucho viento !
La mañana por la mañana tuvimos que bajar 1500 metros, y tener 20 grados de mas, y subir de nuevo : montaña rusa!
Entre Cuenca y Loja estamos en el teritorio de los saraguros. Pudimos ver que aqui los hombres y niños tienen el pelo largo, y que muchas personas tienen la ropa traditional.
Aqui es mas facíl de acampar que en el norte y pudimos quedarnos una noche al lado de los pueblos. En San Lucas, dormimos en la casa de la parroquia y el padre nos permitío de utilisar sus propios baños para duchar nos, que suerte ! Pero aqui en Ecuador los sistemas par tener agua caliente son muy muy diferentes de los que hay en Francia. Para los Franceses parecen un poco peligrosos !
Los paisajes estàn muy buenos y la carretera muy tranquila. Es la panamericana pero aqui no hay mucha circulación. Y encontramos muchas personas que se interesan a nuestras bicicletas.
No fuimos en Loja, la rodeamos, y llegamos en Vilcabamba. Esta cuidad es muy extraña. Hay muchos turistas occidentales, y la gente nos explicó que hay muchos occidentales que viven aqui unos meses o todo el tiempo.
La carretera entre Vilcabamba y la frontera es muy dificil con subidas muy dificiles y sin asfalto ( y barro si hay lluvia), por eso nos decidimos de hacer los 150 ultimos kilometros con un autobus. 8 horas con el autobus para hacer 150 kilometros… Una carretera muy dificíl.
Escribí tambien algunas cosas que no había escrito antes aproposito del Ecuador.
LOS PERROS. Hay muchos perros en Ecuador. En todos los lugares, cuidades y campos. Hay perros mascotas, perros que pertenecen a personas pero que estàn fuera y libros y que gusta mucho ladrar por las ciclistas y hay tambien perros abandonados que dan làstima.
LAS ROSAS. No lo sabíamos pero en el sud de Quito hay muchos invernaderos que producen rosas de muy buena qualidad
LOS PELIGROS SOBRE LA CARRETERA. En Francia no tenemos la costumbre de ver derrumbes y aqui en Ecuador fuimos muy impresionados de verlos. Y tambien las fallas geologicas.
EL PRESIDENTE RAFAEL CORREA. Encontramos muchas personas que nos hablamos de Rafael Correa porque este presiente hizo muchas para la salud, la educacion, y merojar el nivel de de vida de la población.
EL RUIDO. En Ecuador hay mucho ruido, todo el tiempo, durente el día y tambien la noche : los camiones, la circulacion, la musica, los perros y los gallos. Durante las noches nos despertamos mucho !

Sortie facile de Cuenca

Après cette bonne pause à Cuenca nous quittons la ville en pleine forme. Et heureusement car il parait que la route de Cuenca à la frontière péruvienne c’est des vraies montagnes russes !
En tout cas la sortie de la ville se fait très facilement : c’est toujours tout droit, comme c’est dimanche il y a très peu de circulation et en plus on débute par 25 km de plat, une première en Equateur ! La pratique du cyclisme se développe ici, et dans les grandes villes le vélo devient même un sport à la mode, alors en ce jour de repos dominical on croise plein de cyclistes qui comme en France font leur tour du dimanche matin !
Évidemment cela ne dure pas, et après avoir mangé notre almuerzo on attaque une interminable montée… sous le crachin ! Et quand vient l’heure de poser notre campement, nous sommes sur une route de crêtes désertiques et sans eau. Heureusement sur un sommet est installé un petit centre de communication militaire avec deux grandes antennes. Les deux militaires de garde nous dépannent en eau et nous permettent de planter la tente, mais ne restent pas discuter avec nous : à 3300 mètres d’altitude en plein vent, ça caille !!! Toute la nuit on entendra le vent hurler dans les antennes et la pluie tomber… ambiance un peu glauque.
Le lendemain matin c’est méga descente : on dévale 1500 mètres de dénivelé négatif sur une route à lacets et pour la première fois de ma vie je double un camion à vélo ! Nous voilà donc à 1800 mètres d’altitude, la température a monté d’au moins 20°C… et il va falloir tout remonter ! Les montagnes russes c’est plus facile à Lunapark ou aux 3 curés !


Traditions

Dans cette région entre Cuenca et Loja nous nous rendons compte que les traditions sont encore bien présentes : nous sommes sur les terres des Saraguros, une communauté indigène descendant des Incas. Ici les hommes, enfants ou adultes, ont les cheveux longs et tressés dans le dos et une grande partie des gens portent le costume traditionnel. Désolés, mais nous n’avons pas de photos. Nous avons du mal à prendre les gens en photos lorsque l’on n’a pas eu d’échanges avec eux et sans leur demander leur accord.

Cloclo

Par ici c’est plus facile de planter la tente. Nous sommes souvent obligés de nous arrêter à proximité de petits hameaux pour avoir de l’eau car les montées sont tellement raides que l’on ne peut pas se charger de 10 litres d’eau supplémentaires, mais les gens nous donnent toujours leur accord pour que l’on mette notre tente dans un champ.
Dans le petit village de San Lucas, c’est même le curé en personne qui nous sauve. Il nous installe dans la salle de réunion des Alcooliques Anonymes du presbytère pour la nuit et nous permet même d’utiliser sa douche personnelle. Avec eau chaude ! Et oui en Équateur l’eau chaude n’est pas systématique, c’est rare d’en trouver dans les cuisines, et dans les salles de bain les systèmes sont parfois … surprenants (cf galerie photos) ! Nos amis voyageurs Fred et Ophélie (partir les pieds devant) qui ont voyagé en Amérique du Sud les appellent les « douches Claude François », on valide l’appellation : ça donne envie hein !


Paysages et rencontres

Comme toujours qui dit routes vallonnées dit beaux paysages. On apprécie donc ces superbes panoramas et la tranquillité de la route, qui est pourtant la panaméricaine, axe principale mais très peu fréquenté sur ce tronçon. Les conducteurs sont toujours aussi enthousiastes en voyant nos vélos et les encouragements sont nombreux. Régulièrement les gens nous arrêtent pour nous poser des questions ou nous demander de prendre une photo. Que ça soit les petits ou les grands, nos vélos et notre voyage intéressent.


La Vilcabamba très cool hippie

Nous contournons la ville de Loja et arrivons à Vilcabamba. Toute petite ville très surprenante, que nous n’avons pas trop aimée. A chaque fois que nous avons visité une ville touristique équatorienne nous avons été surpris du peu de touristes occidentaux croisés. Mais ici la place centrale grouille d’occidentaux : des jeunes retraités en groupes, des jeunes couples « cools » dont pas mal avec de jeunes enfants ; attablés dans les cafés et les restaurants. L’ambiance est bizarre. Des locaux nous expliquent qu’ici il y a beaucoup d’occidentaux installés ou qui louent des maisons pendants plusieurs mois. Le climat doit y faire beaucoup, on est redescendu en altitude et ici il fait chaud et beau.
Un peu en retrait de la ville on trouve un parc avec terrains de sport, jeux pour enfants et coins d’herbe ombragé où l’on nous dit que l’on peut camper pour la nuit. Parfait, il y a même des toilettes et de l’eau.
C’est donc ici que l’on passera notre dernière nuit en Équateur. C’est décidé nous prendrons un bus pour faire les 150 derniers kilomètres.

Embarquement pour le Pérou

On nous a plusieurs fois mis en garde sur la difficulté de cette portion aux pentes très raides et non bitumées et après avoir fait des recherches sur internet on s’est rendu compte qu’à vélo c’était effectivement très très dur. A 5h20 nous sommes donc les premiers à la gare routière. On n’aime pas beaucoup prendre des transports avec nos vélos. C’est toujours un risque de casser du matériel et puis souvent il faut négocier dur pour embarquer nos engins sans se faire raquetter… Mais là pas de soucis, à 6 heures le bus est là, et nos vélos voyagent gratuitement dans les soutes. On mettra pas loin de 8 heures (avec une petite heure de pause) pour faire 150 km : c’est vous dire l’état de la route. Au début c’est une route de montagne bien raide et puis le bitume se fait de plus en plus rare jusqu’à disparaitre complétement. Ce jour là le temps était beau, mais avec de la pluie la piste se transforme en champs de boue et en entendant le moteur du bus rugir on se dit que l’on aurait dû pas mal pousser… Bref pas de regrets à avoir pris le bus ! Par contre quelle chaleur ! Même si la route ne fait que monter et descendre, on perd en altitude et on passe sous les 1000 mètres. Dans le bus il fait 37°, et quand on arrive enfin à la frontière même dehors on étouffe !


Et avant de changer de pays et d’aller au Pérou, je vous propose de vous parler de deux ou trois petites choses que l’on n’avait pas réussi à caser dans nos précédentes mises à jour…

Les chiens

Les chiens sont présents partout en Equateur, nous n’en n’avons jamais vu autant. Autant dans les rues de Quito qu’en pleine campagne isolée de tout et dans le moindre village, il y a des chiens partout (sauf a Cuenca où les chiens errants sont ramassés). Mais il y a plusieurs catégories de chiens, aux conditions de vies bien différentes…

  • Les chiens « mascota », c’est à dire les animaux de compagnie. Ce sont des chiens que l’on trouve surtout dans les villes et qui appartiennent à des gens aux revenus confortables. Comme chez nous ils font partie de la famille et sont bichonnés. Dans les villes il y a plein de vétérinaires pour les soigner et chez qui on peut leur acheter tout plein de choses.
  • Les chiens « classiques », c’est ceux que l’on voit le plus. Ils appartiennent à des gens qui s’en occupent et les nourrissent, mais ils sont en totale liberté et font leur vie que ce soit en ville, village ou campagne. Ils adorent courir après les cyclistes en leur aboyant dessus mais la plus part ne sont pas vraiment féroces et n’essayent pas de nous croquer. Mais ils sont vraiment saoulant. On se demande comment ils ne se font pas écraser car ils vont sur la route sans faire attention aux autos.
  • Les chiens errants, que l’on croise déambulant sur les routes à la recherche de quelque chose à manger. Ils sont souvent maigres, en sale état et super peureux. Ils nous font pitié.

Les roses d'Equateur

Nous avons été surpris de découvrir que l’Equateur est un gros producteur de roses de grande qualité. Dans le Sud de Quito, le long de l’avenue des volcans nous avons pu voir de nombreuses serres de roses. Ici les fleurs ont des conditions idéales pour se développer : températures stables toute l’année, luminosité, terres fertiles. Et comme il ne fait pas trop chaud les fleurs poussent très lentement ce qui fait qu’elles ont ensuite une longue durée de vie une fois coupées.

Les routes équatoriennes

Les routes équatoriennes sont de qualité vraiment très variables. Il y a de vraies belles routes, comme des routes toutes défoncées, mais toutes ont leurs panneaux « peligro », qui veut dire danger.
Le peligro le plus courant, c’est les éboulements. Il y en a partout, parfois c’est juste quelques pierres, parfois pas mal de pierres voir des gros blocs de rochers et puis d’autres fois c’est carrément un pan de la montagne qui s’affaisse sur la route et bloque toute une voie. Au début c’est très impressionnant et on se demande se qui va nous tomber sur la tête, et puis on s’y fait. Le plus surprenant c’est que tant que la circulation peut continuer à se faire, même si c’est sur une voie, ils ne remettent pas la route en état (en tout cas pas avant la fin de la saison des pluies).
L’éboulement de terrain peut aussi se faire dans l’autre sens, la route s’effondre. Vous roulez tranquillement et tout à coup « peligro », et il n’y a plus qu’une voie pour circuler, la moitié de la route a disparue.
Ce que l’on voyait beaucoup aussi c’est le « peligro fallas geologicas », en français faille géologique. Voilà la définition que j’en ai trouvé sur internet : « En géologie, une faille est une cassure de la roche ayant entraîné un déplacement relatif des deux blocs situés de part et d’autre de la cassure. La longueur d’une faille peut varier de quelques mètres à plusieurs centaines de km et l’ampleur du déplacement relatif des deux blocs ». Celles que l’on a vu faisaient seulement quelques mètres, mais assez pour bien abimer la route, et encore une fois c’est impressionnant au début.
Dommage, sur le coup nous n’avons pas pensé à prendre des photos !

Le Président sortant Raphaël Correa

Si vous suivez bien, c’est celui que l’on a vu à Quito. Il a été au pouvoir de 2007 à 2017, et les Equatoriens nous en ont beaucoup parlé, en bien.
En 10 ans, il a largement fait baisser le taux de pauvreté dans son pays, et a beaucoup investi dans l’éducation, la santé, les infrastructures permettant une nette amélioration du niveau de vie de sa population.
Avant notre départ, notre ami Matt nous avait conseillé un documentaire à son sujet. On n’avait pas pris le temps de le regarder. C’est maintenant chose faite, et on vous le conseille !

Le bruit

L’Équateur est un pays très très très bruyant…
Nous y avons passé un mois et je ne me souviens que de trois nuits sans bruit. Deux dans le parc naturel du Cotopaxi et la nuit à Macas où nous avons été hébergés chez Henry.
La circulation ne s’arrête jamais et les véhicules sont très bruyants, surtout les camions. Lorsque que l’on campait la route n’était jamais loin, et on entendait toujours les moteurs rugir. En ville c’est pareil, avec en plus les gens qui parlent très fort, ou qui écoutent de la musique (à savoir, quand un Equatorien écoute de la musique, il en fait toujours profiter ses voisins, c’est assez incroyable et en France ça tournerait à la guerre de voisinage !) et le double vitrage n’existe pas. Ajoutez à cela les aboiements des chiens (qui se répondent entre eux) et les cris de coq (qui débutent à 3 heures du matin). En Equateur on dort fractionné, on se réveille régulièrement et on se rendort ! Heureusement comme il fait nuit à 18h30, on se couche tôt !