14 jours de Valparaiso à Coronel, dont 1 jour de pause au camping du parc naturel de Llico
Resumen en español
¿Hablas español?
Para empezar la ruta del mar tuvimos que ir por los campos. Y por la tarde que difícil de encontrar un lugar para acampar ! Todos los campos estaban cerrados. Hay alambre de espino en todas partes. Tuvimos que acampar en el terreno de fútbol de un pueblito. Imposible en los campos.
El día siguiente pedaleamos cerca del mar, pero fue tan como en Concón : muchos grandes edificios y mucha circulación. No la mejor parte del viaje.
Llegamos en San Antonio, el mas grande puerto del Chile. En la costa pudimos ver lobos y pelícanos. Tambien encontramos ciclistas que nos conseguieron de ir en la casa de ciclistas de San Antonio. Qué buena idea! Es un lugar estupendo! Felipe y Cesar crearon la Asociación « ciclovía para San Antonio » para promover la práctica de la bici en esta ciudad donde los enormes camiones son los Reyes de la carretera. También quieren que la Municipalidad haga ciclovías en la ciudad. Son hombres muy muy enérgicos. Que suerte de encontrarlos. En los locales de la Asociación, alojan las ciclistas que vengan a San Pedro. Nos gustó mucho la decoración de la casa de ciclista!
Bravo Chicos!
En Chile la costa no es plana, es mas como montañas de Rusia. Pequeñas subidas y bajadas todo el tiempo. A veces veíamos el mar, a veces veíamos, a lo lejos la nieve de las montañas de la cordillera.
Cruzamos muchas forestas. Pero aquí hay un grande problema, casi no hay árboles de la región. Sólo pinos y eucaliptos. Es un gran problema ecológica porque estos árboles beben mucha agua y despues sus explotación la tierra es estropeada, ni ninguna otra cosa puede crecer. Pero estos árboles crecen muy muy rápidamente y sus explotación es muy rentable!
Por eso en la carretera hay muchos enormes camiones de madera.
Llegamos en Pichilemu un pueblo muy muy famoso por sus olas. Lolo estaba feliz de ir en Pichilemu porque hay muchos surfeur y windsurfeur. Pero tuvimos mala pata. No había viento ni olas…
Probamos el famoso completo italiano : no apetitoso pero bueno con salchicha tomates, avocado y mayonesa. Es un hot dog chileno
Despues Bocalemu, la región fue mas rural. Terminado los grandes edificios, ahí hay cabañas. En unas semanas va a empezar la estación turística y la gente estaba preparando los campings y las cabañas.
Vimos salinas y un hombre explicó a Lolo su trabajo para colectar sal.
Nos paramos un día en un pequeño camping (mas o menos cerrado) en un parque natural. Había un pueblo muy cerca y pudimos hacer un asado y descansarnos despues una tarde sobre ripios muy pendientes.
Los puertos son muy especiales aquí. No hay murelles sólo arena y grandes olas. Para ingresa y salir del mar los barcos necesitan la ayuda de un tractor.
Encontramos también Arnaud, un francés que vive en Chile desde hace 7 años. Construyó una casa muy especial con madura y tiene muchos proyectos. En este momento cultiva frutilla organica, y con el Woofing, personas de todo el mundo vienen para ayudarle.
Que bueno de encontrar gente que tienen muchas ideas y proyectos!
Nos prestó kayak y pudimos ir a hacer kayak en un río y ver muchos parejos.
En Perú y Bolivia detesté a los perros. Pero aquí en Chile encontramos muchos perros muy muy majos.
Y en Chile la gente no habla exactamente castellano, pero chilenos. Cuando es escrito parece tan como castellano, pero la gente habla muy muy rápidamente y sin articular! Que difícil para entenderlos. Y mas las personas son mayores mas es difícil. A veces nos aparece como chino !
Descubrimos que el Chile es un país con muchos riesgos de terremoto y de tsunami. Tan como Japón. En la costa en todos las ciudades y pueblos hay indicaciones de ruta de evacuación. Muy impresionante!
On quitte Valparaiso... pour les terres !
Départ tardif du Verde Límon, comme d’habitude on a du mal à décoincer et quitter ce confort éphémère… mais d’un autre côté on a hâte de se remettre en route ! Un petit crochet rapide pour m’acheter un nouveau couteau, car j’ai perdu mon « L’Armor – Le sabot » en Argentine. Mais malheureusement, pas de couteau de qualité en vue, je prends ce qu’il y a.
La Ruta del Mar ? Il faut commencer par tourner le dos à la mer, en route pour la campagne ! En fin de journée, difficile de trouver un coin où poser la tente. Ce ne sont pas les terrains qui manquent, mais tout est clos par des barrières et des barbelés. On finit par se poser au bord du terrain de foot d’un village. La soirée se passe tranquillement. Mais dix minutes après s’être couché, on a la visite des voisins, à la lampe torche. Ils veulent savoir ce qu’on fait là, qui nous sommes, car d’autres voisins sont prêts à appeler la police… ça fait pourtant déjà 3 heures que nous sommes posés ici… On les rassure, ils rentrent chez eux.
La Casa de ciclistas de San Antonio
Dès le lendemain nous retrouvons la mer. Quelque peu déçus : toujours aussi bétonné. Pas mal de circulation et des bonnes côtes. Puis nous croisons cinq cyclos-voyageurs qui nous conseillent la Casa de ciclistas de San Antonio. Ok, on ne s’est pas trop renseigné sur les différentes casas, on ne savait pas qu’il y en avait une là. Après s’être échangé quelques tuyaux, un des cyclos nous la positionne sur la carte du téléphone. 23 kilomètres plus loin, après avoir vu des lobos (otaries) et des pélicans, nous arrivons sur le port de commerce de San Antonio, et quelques kilomètres plus loin, nous voilà devant la casa de ciclistas. Entre temps nous rencontrons d’ailleurs un couple de cyclos français qui y ont dormi la veille. Environ 30 minutes plus tard, César nous trouve sur le pas de la portede la casa. Il nous explique le principe un peu particulier de la casa : c’est une association, Ciclovia, qu’il gère avec Felipe. L’asso milite pour promouvoir la pratique du vélo, et se bat pour la création d’une piste cyclable dans la ville pour que les cyclistes n’aient plus à partager la route avec les gros camions (San Antonio est le port de commerce le plus important du Chili). Pour l’instant pas de piste cyclable… mais la mairie a mis à disposition une maison abandonnée, gérée par Ciclovia, pour accueillir les cyclos de passage !
La maison est super, rien ne manque : chouette déco réalisée en partie avec des vieilles pièces de vélo, atelier vélo, musique, bibliothèque bien fournie, cuisine, lits, jardin… et Perón, le jeune chien de la maison.
On discute tous les 3 autour d’un thé, puis Cesar rentre chez lui. Le lendemain matin il revient nous présenter Felipe. Nos vélos couchés les intéressent bien ! Puis on se remet en route, nos sacoches remplies de leurs ondes positives. Bravo les gars, ça fait chaud au cœur de voir ça !
Mer ou montagne ?
En quittant San Antonio nous repartons dans les terres, et prenons un peu d’altitude, ce qui nous permet d’avoir une vue dégagée : vers l’ouest la mer, vers l’est la Cordillère des Andes avec ses sommets enneigés. Ça continue de monter et descendre, ça semble être une constante dans la région. Heureusement on ne s’était pas trop fait d’illusions à propos du relief en venant par ici.
On sent que l’on approche de Pichilemu, la Mecque du surf et du windsurf : on voit des planches de surf sur les toits de quelques voitures.
Le soir, baignade et bivouac en bord de rivière.
Le Livradois chilien
Le Livradois c’est un département français, mais à part Mélanie qui y a randonné avec nous, je ne sais pas s’il y a des personnes à connaître ce coin ? C’est beaucoup beaucoup de forêts en exploitation. Eh bien par ici c’est la même chose, du pin et de l’eucalyptus, apparemment l’idéal pour avoir une bonne production et alimenter les nombreuses scieries. Bien sûr ça fait de l’emploi, mais ce qui n’est pas sans causer de problèmes, mais visiblement perçus comme très mineurs par le gouvernement… on ne trouve quasiment plus que ces 2 types d’arbres dans le paysage arboricole de la région, fini les espèces endémiques ! Une fois les arbres coupés, seules restent des terres désolées et austères… mais les eucalyptus repoussent très vite. L’autre gros problème c’est les incendies : chaque année des pans entiers de foret partent en fumée.
Pichilemu : mauvaise pioche...
Pas de chance à Pichilemu : pas de vent et des vagues pas vraiment à la hauteur de leur réputation. Du coup pas de surf à regarder. Idem lors de notre détour par la Punta de Lobos. Déçu…
Par contre Pichilemu est un petit village sympa. La côte bétonnée n’est plus qu’un mauvais souvenir, et je veux bien croire que c’est un bon camp de base pour des vacances windsurf, Mik on pense à toi !
On y goûte une spécialité chilienne : le completo italiano. Un hotdog aux couleurs du drapeau italien : tomate, mayo, avocat. C’est le jambon beurre chilien
Bivouac un peu plus au sud, sur la plage. Je me baigne vite fait dans la lagune, et pour une fois Coco fait sa chochotte. C’est vrai que c’est glacial, de quoi devenir bleu schtroumpf…
Rural
A partir de Bucamelu et en continuant vers le sud, on sent bien que l’on entre dans une région plus rurale, plus rustique, plus authentique, plus pauvre mais où la population est plus avenante. Au revoir le bétonnage à tout va, bonjour le bois et les couleurs ! Il y a comme une effervescence dans les villages ; les grandes vacances approchent : les restos, camping et cabañas se refont une beauté pour la saison.
A Valparaiso nous avions pris peur avec les grands supermarchés, mais nous retrouvons finalement les petites boutiques bien plus sympathiques.
Un début d’après-midi, je m’arrête attendre Coco devant des marais salants. Je descends de vélo, et un homme, au loin travaillant dans ses salants, me lance un « ¡Viene, pase ! ». Il m’explique comment il travaille, me fait essayer l’écope (la cesse) qui permet de vider l’eau. Pas facile ! Le temps passe bien vite en discutant, et voilà Coco. C’est reparti, on s’engage sur le ripio côtier, celui-même que déconseillé par notre paludier : « tierra ». Bah, une piste en terre, même pas peur !
Mouais, sauf que ce ne sont pas des côtes que nous devons gravir, mais de vrais murs ! Un peu de sable et de tôle ondulée nous rappelle les pistes andines. On doit pousser les vélos sur deux bons kilomètres… je monte un peu mon vélo, puis je redescends aider Coco à pousser son vélo, et ainsi de suite. Jusqu’à ce qu’un pick-up s’arrête à mon niveau, on discute, et on passe une grande bouteille de Corona bien fraîche. Je dois me retenir pour ne pas finir la bouteille… Là plus de problème, j’en oublierais presque Coco. Quand elle me rejoint, mes compagnons de cerveza sont déjà partis ! Ensuite c’est plus facile, mais les pins nous empêchent de voir la mer, tous ces efforts en vain !
Nous arrivons au camping du parc naturel Laguna Torca. La saison n’a pas encore commencé, mais il suffit de pousser la porte. Les emplacements sont dans les bois. Au programme : bonne douche froide, lessive, une journée de repos et donc deux soirées barbec (avec des chamallows), petite promenade sur l’un des sentiers balisés du parc où l’on observe un eucalyptus de 80 mètres, planté en 1912. Un garde viendra quand-même nous demander une cotisation pour l’entrée dans le parc, ce qui reste très bon marché pour les deux nuits passées.
Le reste de l’itinéraire jusqu’à Concepción est majoritairement identique : ripios, montagnes russes, et pour finir une belle côte sauvage avant de retoucher le bitume.
Mise à l’eau à la chilienne !
Par ici, les ports ne ressemblent vraiment pas à ceux que l’on connaît en France. Primo, pas de port de plaisance, si ce n’est à Concón et Viña del Mar, juste au dessus de Valparaiso. Segundo, les ports de pêche ne sont pas en eau : les bateaux, ou plutôt les barques, sont remontés sur le haut de la plage après chaque sortie. Quand on voit les rouleaux qui déferlant sur tout le littoral, on comprend pourquoi.
En fin d’après-midi Coco a la bonne idée de faire une pause sur le port : nous tombons pile-poil sur le départ des bateaux de pêche. Mise à l’eau plutôt fun : à tour de rôle, poussés par un tracteur, puis les gaz à fond pour franchir la barre !
Ici non plus la condition des pêcheurs n’est pas facile. La mer est polluée par l’industrie, notamment la salmoniculture. Les élevages de saumons sont toxiques pour la pêche artisanale, économiquement parlant, mais aussi biologiquement. Ajoutons à cela une couche de privatisation des océans chiliens cédés à grosses sociétés américaines… Pour plus de détail, un dossier bien complet sur le site de l’ONG CETRI.
La Casa atipica
On s’apprêtait à bifurquer vers la playa lorsqu’on est interpellé en français : « Salut les Bretons ! » Arnaud a repéré nos drapeaux ! Voilà 7 ans qu’il vit au Chili. Il s’est posé à Curanipe où il a construit une maison en bois qui nous plaît beaucoup ! Avec Andréa, sa polola, il développe une activité de tourisme : vtt, trek, kayak, chambres d’hôtes. Mais aussi du maraîchage bio, notamment avec de délicieuses fraises. Ils sont aussi aidés par des « woofers » (travail en échange de pension complète et de temps libre), Arsène en ce moment. Il y a aussi Marie-Pierre, la mère d’Arnaud. Elle vient d’arriver et va également prêter main-forte pendant 3 mois.
Bref, il règne beaucoup de bonnes énergies à la casa atipica ! Et c’est très agréable de rencontrer des gens comme Arnaud, dynamiques, motivés et pleins d’idées et de projets.
Le lendemain matin, Arnaud nous prête des kayaks pour se balader sur la rivière, toute proche de la maison, dans un cadre très bucolique, et où l’on peut observer quantité d’oiseaux.
Coco et Lolo font du vélo sur un plateau
Dommage, on n’a pas de photo ou de vidéo à l’appui. Nos vélos ont fait dix kilomètres sur un camion plateau ! On était rentrés sur l’autoroute ni vus ni connus, pour gagner des kilomètres et éviter de retrouver les montagnes russes de la côte. Mais les caméras veillent, et nous sommes rattrapés par un camion du service autoroutier. Il est interdit de marcher et pédaler sur l’autoroute, gérée par une entreprise espagnole qui veille à faire respecter cette réglementation. Il paraît que c’est dangereux, mais quand on voit le peu de circulation et la bonne largeur de la bande d’arrêt d’urgence, on se dit qu’on a bien plus risqué notre vie à rouler sur la nationale reliant Concepción à Coronel. Bande d’arrêt étroite, recouverte en partie de sable et de gravillons…
Nous sommes heureusement arrivés sains et saufs chez Gabriel, notre hôte warmshowers à Coronel ! 2 jours de pause bien mérités.
Trente millions d’amis !
Je suis content, le Chili va réconcilier Coco avec les chiens ! Nous en avons rencontré tout plein de sympa! Il y a les mascotas : Perón a la casa de ciclistas de San Antonio ; Pacha la mère et Palomino le fils chez Arnaud et Andrea ; Diguidi chez Gabriel. Et puis ceux qui se promènent, ou qui sont peut-être SDF. Certains s’invitent au petit dej, d’autres réclament des câlins. Mais certains font pitié, maigrichons, plein de tiques, ou encore amoché par une voiture. On essaie alors de leur donner un petit réconfort, mais bien temporaire.
Tu parles chilien ou chinois? Par Coco
Au Pérou et en Bolivie, on avait l’impression d’avoir bien progressé en espagnol. On comprenait relativement bien les gens, et même si on fait plein de fautes, on arrivait à se faire comprendre.
Mais ici au Chili c’est la cata ! Les Chiliens parlent chilien, pas espagnol. Le chilien ça ressemble à l’espagnol, à l’écrit c’est de l’espagnol, mais à l’oral ça ressemble plus à du chinois !
En fait ils parlent super vite et surtout ils n’articulent absolument pas. Plus les gens sont vieux moins ils articulent, avec une mention spéciale pour un petit grand-père à qui j’ai demandé mon chemin. Il était édenté : impossible de comprendre un seul mot !
Heureusement beaucoup d’entre eux font des efforts quand ils nous parlent, ils s’appliquent pour nous parler en espagnol.
Alerte, tsunamis !
Et autre chose dont Lolo n’a pas parlé, les terremotos, les tremblements de terre. Le Chili est un pays très sismique où la terre tremble régulièrement. Du coup les maisons sont souvent en bois et les bâtiments construits pour résister aux secousses de la terre.
Lorsqu’ils ont lieu en mer ils peuvent provoquer des tsunamis, mais les chiliens sont prévoyants. Tout le long de la côte sont installées des sirènes pour donner l’alerte (au minimum une heure avant les vagues car les géologues veillent) et chaque ville et village a ses panneaux pour indiquer le chemin à suivre pour gagner les zones de sécurité.
Une sacrée organisation !
Coco va y voir clair !
La lampe de Coco avait un faux contact depuis la fin du Pérou. Nous avons alors contacté le constructeur Axa Bike, qui sans sourciller (nul besoin de facture ou de renvoi du feu) nous a envoyé un nouveau feu à Valparaiso. Par malchance, mauvaise organisation, ou je ne sais quoi, le colis n’a pas attendu notre arrivée ! Il a été retourné à l’expéditeur, Axa, qui a été bien sympa alors de l’envoyer chez nous en France. Coco aura un feu flambant neuf au retour, merci bien !