du 09/11/2017 au 14/11/2017

On descend de la montagne à vélo, ohé…

Le 20 novembre 2017 par Coco

Info pays Chili - Argentine
On s'avance en bus, on descend à nouveau la Sierra à vélo, puis on retrouve la mer !

Cafayate -> Tucuman : 3 jours
Bus de nuit de Tucuman à Mendoza, 1 jour de pause à Mendoza, bus de Mendoza à Las Cuevas
Las Cuevas -> Con-Con : 2 jours

Resumen en español

¿Hablas español?


En Chile y Argentina es como en Francia, hay muy grandes supermercados. Qué diferencia con los mercados del Perú.
Fuimos muy sorprendidos de ver árboles de Natividad en los supermercados.

Nos fuimos de Cafayate y la carretera fue muy fácil, con un bueno asfalto, sin subidas, sin frío… Qué bueno de pedalear fácilmente al lado de los viñedos! Al fin del día, empezó una grande subida. Nos paramos en el pueblo Amaicha donde encontramos un lugar para acampar y hacer un asado. Lolo volvió un especialista de los asado.
El día siguiente tuvimos que subir durente 33 kilómetros y después bajarlos. Acampamos al lado de una laguna, y por la mañana no vimos llamas y alpacas, pero vacas, caballos y párajos… Es claro que nos fuimos de las Andes, cambiamos de mundo!

El día siguiente, seguimos la bajada. A las 2 de la tarde hicimos 100 kilómetros y tuvimos un objetivo : encontrar un autobus para ir en Mendoza con las bicicletas. Fue muy difícil porque ninguna compañía quería vendernos billetes para las bicicletas, nos dijeron de mandarlas con un bus especial para paquetes. Esperamos la llegada del autobus y hablamos directamente con el chofer que acepta las bicicletas (pero que pagarle mucho). Ouf. Una noche en este bus muy comodo y estabamos en Mendoza casi 1000 kilómetros mas lejos! Es mas fácil de viajar con bus!
Hicimos eso porque esta región es menos interesante y mas monótona y nececitamos ahorrar un poco de tiempo para tener bastante tiempo para descubrir Patagonia.

Nos quedamos un día en Mendoza y el día siguiente tomamos un otro bus para evitar 200 kilómetros de carretera con mucha circulación, peligrosa y con subidas, hasta la frontera con Chile.

En esta parte del Chile hay mucha mucha circulación. Demasiado por dos ciclistas. Durante 2 días fue terrible de pedalear cerca de todos estos carros y camiones. Estabamos hartos de la circulación.
Además los chilenos y los argentinos le gusta mucho el alambre de espino. Todos los campos tienen alambre de espino y estaba muy difícil para encontrar lugares para acampar, y también para hacer pipí : todo estaba cerrado! Las casas también son rodeadas con muy grandes paredes. Asi los perros no pueden irse y molestarnos, son encerrados y solo pueden ladrar : que bueno!
Hay una cosa cómica. Aquí hay camiones que vengan recoger la basura. Personas tienen cesta muy alto (para que los perros no puedan comer la basura) delante su casa, y otro tienen árbol de basura!

Desde hace unas semanas Lolo dice todo el tiempo « tengo ganas de ver el mar, tengo ganas de ver el mar ». Este día fue fácil de pedalear porque plano y bajando y hicimos 120 kilómetros, (nuestro récord) para verla! Pero cuando llegamos en Concón, mala pata. No era un pueblo pero una ciudad muy muy turística y muy ancha. Aquí todo es prohibido en la playa: acampar, comer, jugar con balón…
No sabíamos donde acampar. Pero tuvimos mucha suerte y encontramos Carlos. Este hombre le gusta mucho Francia y nos permitió acampar en su jardín que tiene una estupenda vista Después fuimos con el en Valparaiso para encontrar a sus amigos. Ellos tienen una casa arriba de la ciudad, que vista! El mar y todas las luces de Valparaiso, un espectáculo estupendo.
Pasabamos una buena noche con ellos pero estábamos muy muy cansados porque habíamos hecho 120 kilómetros esté día.
La gente del Chile habla muy rápidamente y sin articular por eso es difícil por nosotros de entenderlos. Y cuándo 3 amigos hablan y que estamos muy cansados el español se parece al chino para nosotros.
A la 1 de la madrugada nos acostamos y pudimos dormir con el ruido del mar.

 

Le quotidien des Coco et Lolo : faire le plein

Même si on doit de temps en temps s’arrêter à la station service acheter un peu d’essence pour le réchaud, faire le plein pour nous c’est acheter à manger !
Après 6 mois de petites échoppes on pensait être contents de retrouver des supermarchés biens achalandés avec plein de choses comme à la maison (et des bombes de chantilly). Mais non, tout cet étalage de bouffe et cette frénésie donnent plutôt envie de fuir. Le rayon pâtes à lui tout seul est aussi grand qu’une échoppe péruvienne…
Ha les marchés péruviens, que c’était bien !
Gros choc quand-même dans un supermarché chilien, il fait 30° dehors, on est à l’autre bout du monde, mais dans l’allée centrale, sapins de Noël, jouets et chocolats sont tous là !


COCO ET LOLO DESCENDENT DES ANDES POUR DE BON

Nous quittons Cafayate de bonne heure et de bonne humeur. La route est asphaltée, tranquille, facile, il fait beau, il n’y a pas trop de vent… On apprécie vraiment de retrouver des conditions comme ça pour rouler.
Mais en une petite journée de vélo on quitte les champs de vignes, et on se retrouve au pied d’une petite chaîne de montagnes, avec une belle grimpette en perspective. On se la réserve pour le lendemain, Lolo devenu accro aux asados préfère s’arrêter au camping d’Amaicha qui, selon nos amis Fred et Ophélie, dispose de supers barbecues. Mais pas de pot ils sont envahis par un groupe de gamins et ne peuvent pas nous recevoir. Finalement on trouve mieux (car gratuit) pas très loin : un petit coin d’herbe où des gens ont déjà fait un feu et ont laissé une grille.
Je fais ma corvée de bois et file acheter des chorizos et des patates et Lolo exerce ses nouveaux talents de spécialiste de l’asado!
Par contre le lendemain on n’échappe pas aux 33 kilomètres de montée vent dans le nez, que l’on monte vitesse escargot. On en redescend autant, et on se pose au bord d’un lac pour la nuit. Au réveil pas de lamas ni d’alpagas, mais des vaches, des chevaux et des oiseaux. On a vraiment quitté les Andes pour de bon et changé de monde.


PETIT COUP DE POUCE POUR AVOIR LE TEMPS DE PROFITER DE LA PATAGONIE

Le lendemain matin ça continue de descendre, et on enchaîne ensuite sur un faux plat descendant et du plat… C’est tellement facile que des escargots comme nous ont 100km au compteur à 14h en arrivant à Tucuman! Par contre la deuxième moitié du parcours ne fût pas une partie de plaisir, tout comme en France ici la voiture particulière est reine. Chacun a son auto et ça circule beaucoup.
A Tucuman une sacrée mission nous attend : trouver un bus pour Mendoza, 1000 kilomètres plus au sud. Nous avons très envie de découvrir la Patagonie, et zapper la région centrale moins intéressante et plus monotone nous fera gagner quelques semaines de pédalage.
Le problème c’est que d’après ce que l’on a pu lire sur les blogs d’autres cyclistes, c’est compliqué de trouver une compagnie qui accepte d’embarquer les vélos ! Je pars faire le tour des guichets et revient dépitée une heure plus tard. Personne n’accepte nos vélos, ils sont trop volumineux. Il faut les envoyer par fret, mais ces compagnies de transport de colis ferment le samedi à 14h jusqu’au lundi matin…et nous sommes samedi 16h…
On décide donc d’attendre que les bus arrivent et d’essayer de convaincre le chauffeur. Le premier départ est à 19h30, on saute sur le chauffeur qui n’est pas difficile à convaincre (il faut dire qu’il nous prend un beau supplément vélo qui va directement de notre porte-monnaie au sien), et Lolo a juste le temps de charger les vélos pendant que je vais nous acheter des billets ! C’est bon on est partis. Une nuit correcte dans ce bus très confortable, et nous voilà à Mendoza !

COCO ET LOLO PROMÈNENT LEURS VÉLOS DE BUS EN BUS

C’est quand-même magique ces bus! Qu’est ce que ça avance vite ! Et comme c’est facile ! Et si on en prenait un autre ???
En fait de Mendoza à la frontière chilienne nous attendent 200km d’une route très passante et assez dangereuse car pleine de camions et avec beaucoup  de lacets. Et en plus ça monte. Descendant du bus, on se renseigne pour enchaîner directement sur un autre et nous épargner 4 jours de pédalage pourris. Nos vélos paieront leur place aussi cher que nous, mais à 25€ au total pour 4 heures de trajet ça reste correct. Seul problème, le bus ne part qu’à 6h le lendemain. Finalement ça nous va bien, ça nous laisse tout l’après-midi pour découvrir la ville. Rien de sensationnel, mais au moins on aura vu a quoi ressemble une grande ville argentine : à chez nous !
Le réveil à 4 heures du matin pique un peu, surtout qu’avec la chaleur écrasante qu’il fait ici on s’est endormi très très tard, mais on finit notre nuit dans le bus pendant qu’il grimpe pour nous.
Il nous dépose à 3175 mètres d’altitude, à l’entrée du tunnel du Christ Rédempteur interdit aux vélos. Mais ici tout est prévu, un pick-up spécial vient nous chercher et nous dépose de l’autre côté.
Allez c’est bon, on a eu notre dose de transports motorisés, on arrête les conneries, maintenant on se remet en « selle »… Facile, on n’a plus qu’à se laisser descendre jusqu’à la mer !

ON RETROUVE LA CIRCULATION

Petite halte au poste frontière Libertadores où règne une sacrée pagaille, très pratique pour passer en évitant la fouille. Nous revoilà au Chili !
La première partie de la descente est très abrupte et en lacets serrés. Avec nos vélos on va aussi vite que les autres véhicules et on ne se rend pas trop compte de leur nombre. Mais lorsque que la pente devient un faux plat descendant, la circulation devient de plus en plus pénible à supporter et de plus en plus dense. En plus nous roulons dans une zone périurbaine, dur dur de trouver un petit coin pour camper ici : entre les habitations et les champs fermés par des barbelés, pas de place pour notre tente. A Los Andes on espère trouver un camping ou des bomberos. Mais on n’est plus en Argentine, au Chili les campings ne sont pas systématiques et les bomberos ne peuvent rien pour nous.
On trouvera finalement un petit coin d’herbe tranquille a quelques kilomètres de la ville, juste à côté d’un poulailler de paons qui ici chantent Léo et pas Léon comme chez nous !


BARRICADONS-NOUS TOUS !

Drôle de changement dans le paysage. Depuis quelques jours, tout le monde se barricade. Comme dans le sud de la France, toutes les maisons sont entourées de hauts murs, et dans les petites villes que nous traversons nous voyons plein de lotissements fermés et gardés. Pas très convivial tout cela, mais ça a quand-même un gros avantage à mes yeux : les chiens sont enfermés, on les entend brailler, mais ils ne peuvent plus nous poursuivre.
Et pour les champs c’est pareil. Chiliens et Argentins ont le même amour pour les barbelés : ça devient même difficile de trouver un petit coin pour faire pipi !
Il y a un autre truc que je trouve trop drôle par ici, les arbres poubelles ! Au Chili comme en Argentine il y a des camions poubelle qui passent ramasser les ordures . La plus part des gens ont installés des paniers sur pieds pour que les sacs ne soient pas éventrés par les chiens, mais ceux qui n’en n’ont pas accrochent leur sacs aux arbres !


Enfin on revoit la mer

Le lendemain la circulation est encore pire, un flot continu de voitures, énormes camions, bus dans les deux sens. On a la tête farcie. Et puis on se retrouve sur l’autoroute (où il y a une large bande d’arrêt d’urgence). Heureusement Lolo arrive à nous trouver une petite déviation qui nous permet de rouler tranquilles dans la campagne pendant 30 kilomètres. Ensuite on retrouve à nouveau notre flot de voitures… C’est infernal, horrible, mais depuis quelques semaines Lolo n’arrête pas de radoter « j’ai hâte de revoir la mer, j’ai hâte de revoir la mer ». Alors on continue avec comme objectif un bivouac en bord de mer. Et comme depuis ce matin on roule sur un faux plat descendant et du plat, on explose notre record de kilomètres et on parcours 120 kilomètres jusqu’à l’océan Pacifique !!!
Ça valait le coup !


UNE JOURNÉE SANS FIN

Mais notre joie retombe vite, Con-cón n’est pas un village mais une énorme cité balnéaire, un front de mer sans fin et bétonné à outrance. Pas moyen de camper au bord de l’eau, et ici ça ne rigole pas, tout est interdit sur la plage : camper, pique-niquer, jouer au ballon, les animaux… Au secours ! On est dégoûtés.
On décide de demander de l’aide aux bomberos, mais le hasard fait bien les choses. En chemin nous croisons Carlos. La quarantaine, propriétaire d’un centre de saut à l’élastique et qui aime la France. Il nous invite à camper dans sa cour qui surplombe la mer. Quelle vue ! Ce soir on va s’endormir bercés par le bruit des vagues…mais pas tout de suite ! Comme il a prévu d’aller voir des amis à Valparaiso (à 30 kilomètres de Con-cón), Carlos nous propose de l’accompagner. Nous découvrons la ville by night et grimpons sur les hauteurs jusqu’au cerro (les collines qui composent la ville) où habitent ses amis. Dans leur salon, une immense baie vitrée d’où l’on peut admirer toute la baie et la ville illuminée… Un sacré spectacle ! Mais la soirée s’éternise et après avoir roulé 120 kilomètres  on est crevés. Les Chiliens parlent toujours aussi vite et sans articuler. Comprendre un chilien qui nous parle rien qu’à nous c’est déjà pas évident, mais écouter 3 amis chiliens discuter entre eux…on dirait du chinois !
Il est 1 heure du matin quand on s’écroule enfin dans nos duvets…


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