du 22/05/2017 au 29/05/2017

L’Oriente, puis dure remontée vers la Sierra

Le 3 juin 2017 par Coco

Info pays Equateur
Descente vers l'Oriente puis remontée vers Cuenca

Resumen en español

¿Hablas español?

Lolo está curado. ¡Podemos irnos de Baños! Vamos a descubrir la famosa carretera de las
cascadas. Pero a 2 kilometros de Baños tuvimos un problema mecánico en la rueda trasera de mi bici. Tuvimos que volver a Baños, y tuvimos suerte, en una tienda de bici, un hombre pudo arreglar temporalmente la bici : podemos ir hasta Cuenca, en en Cuenca tendremos ir en una otra tienda de bici.
Bajamos la carreteja de las cascadas y llegamos en el Oriente. La vegetación cambió mucho y se volvío muy densa. Con la altura pudimos ver la inmensidad del bosque Amazonia. Es muy impresionante.
Por la noche dormimos en la casa de los bomberos de Mera. ¡Que acogida! Dorminos en el dormaroti, y por la mañana desayunamos con ellos.
Aqui en Ecuador toda la gente nos dijo que la carretera entre Puyo y Macas es muy facíl y llana. No lo pensamos. No hay puerto, pero todo el tiempo pequeñas subias y bajadas…
Y aquí el clima es muy dificíl para nosotros. Mucha calor, y una calor muy humida, con mucha lluvia. Con la humida nuestras cosas no podían secar y todas las cosas y nosotros tambien apestaban. ¡Soñabamos con una lavadora!
En esta carretera no hay muchas cuidades, pero durante casi todo el camino vimos pequeñas Comunidades. Dormimos en una comunidad una noche. Los niños les gustan mucho las bicicletas. Aqui la ropa que vimos lo mas fue vaqueros, tee shirt, botas y machete. Lo mas pràctico para ir en el bosque.
En Macas no pudimos ir en la casa de los bomberos, pero encontramos Henry y su madre. Hablamos un poco y Henry nos invitamos en su casa. Tiene un sótano acondicionado para sus amigos : camas, baños con ducha con agua caliente, cocina y sofá. No habríamos podido soñar con un mejor lugar para la noche. Ademas Henry conoce muy bien su país y nos dio muchos muy buenos consejos para visitar el Ecuador. Muchas gracias para todo Henry. ¡Estamos muy felices de encontrarte!
Despues esta buena noche teníamos que subir la sierra para ir hasta Cuenca. Toda la gente nos dijo que esta carretera es muy dificil, pero bonita. Fue muy muy dificil. Durante 70 kilometros la carretera es desierta y con trabajos. Sobre mas de la mitad de la carretera no había asfalto pero gravillonas muy resbaladizodas para las bicicletas y caímos unas veces y tuvimos que empujar las bicicletas. En un día hicimos soló 29 kilometros con una media de 4,79 kilometros cada hora. ¡Nunca fuimos tan lentamente ! Para beber temos un filtro, y pudimos tomar la agua de las cascadas.
El día suguiente fue los mismo, con la lluvia, pero estabamos felices porque aqui en la sierra hace muy menos caliente, es mas facíl para pedalear !
Finalmente llegamos en el cumbre del puerto y pudimos bajar mucho. En la bajada pudimos acampar en un campo,(bien escondidos de la carretera) y estabamos felices porque aqui en Ecuador no es facíl de acampar en los campos. Tuvimos una muy bonita vista sobre las montañas.
Duespues el camino para ir hasta Cuenca fue muy facíl, pero con mucha circulación.
Ahora vamos a quedarnos algunas días en Cuenca para descansarnos, visitar y arreglar la bici !

Après un coup de mou humain, c'est un défaut mécanique !

Une journée de repos supplémentaire a permis à Lolo de se requinquer. Ça y est nous sommes prêts à reprendre la route, direction l’Oriente comme ils l’appellent ici, c’est-à-dire l’Amazonie. Le programme du jour est alléchant : jusqu’à Puyo, la prochaine ville qui est à une soixantaine de kilomètres, nous allons descendre de 1000 mètres d’altitude en suivant la route des cascades… Mais il y a un mais… A 2 kilomètres de Baños, mon vélo commence à faire du bruit et mes pédales bougent toutes seules…Mon mécano diagnostique une roue libre cassée, et non réparable par lui… On est bien dégoûtés car pour ne pas être embêtés par des soucis techniques pendant le voyage, Loïc avait choisi un moyeu Deore XT, le haut de gamme Shimano, le plus cher, et voilà qu’après moins de 1000 kilomètres il casse… On retourne à Baños, où nous avions repéré une petite boutique de réparation de vélo. Le gars est super, mais n’a pas de pièces neuves en stock. Mais comme il est super, il nous trouve au fin fond de son établi un moyeu d’occasion plutôt début de gamme, qui ne nous permettra pas de finir le voyage (en tout cas on peut en douter), mais au moins de rouler jusqu’à Cuenca la prochaine grande ville. Ouf !


La route des cascades

Le ciel s’est couvert, et c’est sous un temps triste que nous découvrons cette fameuse route des cascades, et quelle déception !  A Baños il y a plein de boutiques qui proposent de louer des vélos aux touristes pour descendre la route des cascades sur une vingtaine de kilomètres (avec retour en car), on s’attendait donc à une belle piste cyclable, mais non, c’est juste une route normale, avec quelques portions aménagées pour les vélos, qui longe une rivière au dessus de la quelle tous les 3 ou 4 kilomètres sont installées des genres de tyroliennes un peu décrépies. On a bien vu quelques petites cascades, mais pour accéder aux plus spectaculaires, il fallait laisser les vélos et marcher un ou deux kilomètres. Alors la météo maussade, et notre déception du matin font que l’on ne cherche pas à confier nos vélos et tout notre équipement. Nous continuons notre route.


Aux portes de l'Oriente

La suite de la route est bien plus impressionnante. Plus on descend, plus on s’approche de la jungle. La végétation devient de plus en plus dense, et des deux cotés de la route ce sont des hauts murs de végétation qui nous entourent, et par moment la vue se dégage. Comme on est encore un peu en hauteur, on a un aperçu de l’immensité de cette forêt ! Cette forêt qui grouille de bruits… ça ne donne pas envie d’y dormir !
On traverse le village de Mera juste avant la tombée de la nuit. Comme il y a des Bomberos on leur demande si on peut camper chez eux. C’est une toute petite caserne et on y est super bien reçus. Les pompiers nous font des frites, nous font dormir dans deux lits vides de leur dortoir et nous invitent à partager leur petit déjeuner lors du changement d’équipe le lendemain matin !


Du plat somme toute relatif !

Au moment de partir, les pompiers nous disent que l’on sera à Macas ce soir, que la route est belle et toute plate voir même légèrement descendante… Tu parles… Pour un Equatorien, à partir du moment où une route ne monte pas un col en faisant des lacets c’est une route plate, mais quand on doit pédaler c’est autre chose… La route est une succession de bosses, avec des courtes montées et descentes… Et le climat est bien différent de celui de la montagne. Là-bas il y avait deux saisons : la saison des pluies, avec un temps souvent couvert et pas mal d’averses et la saison sèche très ensoleillée. Les températures varient peu et d’ailleurs dans les maisons et les hôtels  il n’y a jamais de radiateurs : pas besoin il n’y fait jamais trop froid, ni trop chaud non plus. Dans l’Oriente il n’y a qu’une seule saison : il y fait toujours chaud et humide et la saison des pluies c’est toute l’année et même plusieurs fois par jour. Les averses sont vraiment imprévisibles et peuvent être des petits grains, comme de véritables déluges qui peuvent durer plusieurs heures, et là il vaut mieux avoir trouvé un abri ! On passe donc nos journées à mettre nos habits imperméables et à les enlever car il fait tellement chaud  ( entre 25° et 35°) qu’on arrive pas à les supporter… Et comme rien ne sèche complètement au bout de quelques jours toutes nos affaires (et nous aussi) puent ! Vivement que l’on puissent se trouver une machine à laver.


Les réducteurs de têtes

Nous roulons sur la dernière route qui longue la forêt amazonienne, pour s’enfoncer plus dans l’Oriente, il faut y aller en pirogue ou en avion, et à part une ville tous les 100 kilomètres il n’y a pas grand chose. Les Equatoriens nous disaient que sur la route on ne trouverait rien à part des « comunidad ». On se demandait ce que pouvait être ces fameuses « comunidad ». Ce sont des petits hameaux éparpillés tout au long de la route, ou vivent des communautés Shuars, les descendants des Jivaros, les fameux réducteurs de têtes ! Certains tous petits sont uniquement composés de maisons de bois et de bambou, tournés vers la forêt, et d’autres sont plus grand avec des bâtiments en dur. Nous nous sommes arrêtés un soir dormir dans un de ces petits villages, où effectivement les gens sont fiers de leur culture et continuent à parler leur langue.
Sur la route nous croisons souvent des piétons qui vont ou reviennent de la jungle. La tenue locale est jean / t-shirt / grosses bottes de caoutchouc, et machette !


Bien mieux que chez les bomberos : merci Henry !

Après deux jours de pédalage vallonné nous arrivons à Macas. Comme on prend vite des habitudes, on compte sur les bomberos pour nous héberger, mais ici, ce n’est pas possible, ils n’ont pas de place pour nous. Loïc reste garder les vélos pendant que je pars à la recherche d’un hôtel, et quand je reviens avec une solution, il est en pleine discussion avec Henry et de sa maman. Finalement pas besoin d’hôtel, Henry nous installe dans son sous-sol qu’il a aménagé pour ses amis. On y est trop bien : chambre, cuisine, salle de bain avec douche chaude et petit salon avec canapé !  Henry passe un bon moment à discuter et à nous conseiller pour la suite du voyage, car il connaît très bien son pays. Et puis vu qu’il y a un canapé, on en profite et on se regarde un film avant d’aller se coucher ! On se croirait à la maison !


Dur dur de remonter sur la Sierra !

Après le réconfort, l’effort ! Il va falloir remonter sur la Cordillère des Andes pour aller à Cuenca, à un peu moins de 200 km de Macas. Après un peu de « plat », une terrible montée nous attend, tout le monde nous le dit, mais la route est belle. Il y a des travaux sur la route, 70 kilomètres sans villages, mais on peut y aller. Alors on y va, plein de motivation, et avec des réserves de bouffe dans les sacoches.
On savait que ça allait être dur, ce fût super dur ! On commence à monter sur une route asphaltée, mais aux pentes très raides, on y va lentement, mais on y arrive. Et puis plus on monte en altitude, plus la température baisse… on apprécie ! On entame la route déserte, en travaux  et pleine d’éboulis!  En fait sur de nombreuses portions de route (plus de la moitié), il y a des gravillons bien glissants (ou plutôt roulants !) pour nous à vélo… et les pentes sont toujours aussi raides … On dérape, on tombe, on pousse les vélos bref on en chie ! Bilan de la journée : 29 km pour 6 heures de pédalage, 4,79 km/h de moyenne sur mon compteur, je ne pensais même pas que c’était possible de rouler si lentement. Le soir on trouve refuge près du seul restaurant isolé de la route. On plante la tente, et on peut y manger. Par contre l’eau qu’ils nous donnent ne fait pas envie, elle est jaune et malgré un passage dans notre filtre elle le reste (on aurait dit de l’huile de tournesol), mais comme on n’avait pas le choix on l’a bu : un bon point pour le filtre, aucun de nous ne fût malade.


Le lendemain on remet cela, en pire : il pleut. Loïc a dégonflé les pneus des vélos, ça adhère beaucoup mieux. Mais au bout d’un moment on est danhars la gadoue à cause des travaux,on n’en peut plus et on songe à faire du stop. Heureusement on croise un des ouvriers qui nous dit que dans 4 kilomètres ça descend. Ça nous remotive et on finit ces 4 kilomètres (qui se transforment en 7) dans un épais brouillard. Au sommet on ne voit rien, mais on est trop contents d’y être arrivés. On descend un ou deux kilomètres, et là on sort du nuage et le soleil est là et illumine un paysage magnifique. On descend encore un peu et là on trouve un coin idéal pour faire un de nos rares camping sauvages d’Equateur, avec vue sur les montagnes. Encore 29 km au compteur aujourd’hui !
Le surlendemain matin on profite d’une belle descente sur notre petite route tranquille. Ensuite nous devons affronter une route assez étroite et très passante, puis l’entrée dans Cuenca qui est une grosse ville de 400 000 habitants. Vraiment, Cuenca se mérite !
Cette route difficile fût superbe au point de vue tranquillité et paysages, mais nous fait réfléchir pour certaines portions à suivre, réputées très ardues. La prochaine étant la portion Vilcabamba – La  Balsa (frontière péruvienne). A vélo, en bus ?

Note de Lolo à propos de la vidéo : après recherche, j’ai compris la signification de « pierre qui roule n’amasse pas mousse ». C’est qu’en voyage, on ne peut s’enrichir autrement qu’intellectuellement. C’est sûr qu’au niveau de la bourse on ne risque pas de s’enrichir, bien au contraire !