du 11/05/2017 au 22/05/2017

La route des volcans

Le 22 mai 2017 par Lolo

Info pays Equateur
De Quito à Baños : Cotopaxi, Quilotoa, Tungurahua...

Resumen en español

¿Hablas español?

Lo sabíamos, pero salir de Quito fue horrible : mucha circulation, mucha contaminación, y demasiado autobuses. Pero fue muy sencillo : siempre directamente !
Queríamos pedalear sobre las pequeñas carreteras pero toda la gente en equador nos dijo que hasta el parque del Cotopaxi es mejor de ir con la Panamericana porque las pequeñas carreteras son pavimentadas, con muy dificiles subidas y no buenas para las bicicletas. Fuimos sobre la Panamericana pero no nos gusta pedalear alli: hay demasiado de circulation !
En Machachi dormimos en la casa de los bomberos. Otras ciclistas nos dijeron que es posible. Los bomberos estaban muy acogedores! Pudimos lavornos y utilisar su cocina!
Desde que estamos en Ecuador no tenemos suerte con el tiempo ! Hay mucha lluvia y nubes. En en parque del Cotopaxi tambien ! Dormimos en el parque pero pudimos verlo sólo un poquito, y durente la noche con la luz de la luna.
Despues fuimos a ver la laguna del Quilotoa, por la carretera de Pujili. Fue una muy bonita carretera; dificil porque una larga subida de mas de 20 kilometros pero con muy buenos paisajes. Pero por la tarde hubo mucha y mucha lluvia : había un desprendimiento sobre la carretera poco tiempo despues que pasamos y la carretera fue cerrada. Por eso cuando subimos arriba del Quilotoa había casi nadie y pudimos disfrutar del paisaje muy bonito con el sol.
Despues fuimos en Latacunga. Nos gusta esta cuidad, mucho mas apacible que Quito, y fuimos a casa de Javier, un WarmShowers muy simpatico.
Despues fuimos hasta Baños por las pequeñas carreteras : poco a poco bajamos de altitud y los paisajes cambian : mas de vegetacion, de agua, de flores, y pudimos ver muchas fruitas en los vergeles. Tambien vimos muchos abogados en sus arboles. Nos gusta mucho los abogados !!!
Baños es una cuidad muy turistica, pero en este momento  hay sobre todo turistas de Ecuador! Fuimos al mirador de la Virgen para ver toda la cuidad pero no caminamos mas porque el tiempo no estaba muy bueno ( nubes y un poco de lluvia), y por la noche fuimos a las Thermes de la Virgen al lado de la cascada. Nos gusta las thermes, de primero la agua amarillenta no parece muy limpa, y es muy muy caliente, pero la ambianca estaba simpatica y despues estuvimos muy relajados.
Pensabamos irnos domingo por la mañana pero sabado por la noche Lolo estaba un poco infermo tiene fiebre y problemas con su vientre, por eso vamos a quedarnos aqui un día de mas parque puede descansarse.

(Gaz d') Echappement de Quito

Sortir de Quito, on savait bien que ça allait être un sale moment à passer. On s’est d’ailleurs posé la question de prendre un taxi pour quitter la ville comme nous l’avait conseillé Marco. Finalement nous avons quand-même tenté…
Ce fut plutôt simple pour l’orientation car c’est presque toujours tout droit, mais il y a beaucoup de circulation, des klaxons dans tous les sens, le bruit des gros moteurs diesel. Et puis il y a plutôt intérêt à faire attention aux passages de rails de train, aux grilles d’égouts traitres, et avoir un œil dans le rétro pour contrôler les bus et les camions.
Bon, tout ça va encore. Le pire, ce sont les abominables gaz d’échappement et les horribles fumées noires (et je vous assure que la vidéo a du mal à retransmettre la réalité) ! J’ai sans doute oublié notre passage à Téhéran me dit Coco.


La Panaméricaine, au secours

Coups de pédales après coups de pédales, nous sortons de la capitale, et une grande descente nous mène au début de la Panaméricaine, que nous avons choisie de prendre jusqu’à l’entrée du parc national Bolliche, à partir duquel une route doit nous mener à l’entrée nord du parc national du Cotopaxi.
Nous aurions préféré éviter la Panaméricaine en passant par une route secondaire, mais on nous l’a plusieurs fois déconseillée : très raide et pavée avec des pierres irrégulières : pas l’idéal quand on est à vélo et qu’il pleut plusieurs fois par jour !
Nos craintes se révèlent justes : une fois sortis de Quito on n’est pas sauvés : c’est un peu plus respirable, mais toujours très désagréable. Normal, c’est comme si on prenait la voie express pour faire Brest Nantes à vélo un jour de départ en vacances de la Toussaint sous la pluie !

Fin de cette première étape à Machachi. Nous demandons l’hospitalité à la caserne des pompiers, puisqu’à la lecture de récits de cyclo-voyageurs, nous avons compris que c’était possible. Effectivement ça l’est : les Bomberos équatoriens ont le sens de l’hospitalité : nous installons nos matelas dans une grande pièce qui sert de remise. Nous avons accès à la douche (froide) et à la cuisine. Impeccable !
Nous sommes rapidement rejoint par Noémie et Thésée qui font la route dans l’autre sens, de Ushuaïa à Bogota. Voyage à vélo qu’ils alternent avec randonnées pédestres (et même alpinisme) et projets en volontariat. Voilà une aventure bien riche, que l’on a plaisir à écouter.
Le lendemain, nous devons continuer sur la Panaméricaine. Allez, encore un petit effort, puis au parc national du Cotopaxi nous sortirons de ce gros axe bruyant et puant.

Un nuage de Cotopaxi

Il est 17h, l’entrée du parc national Cotopaxi est fermée depuis 2h déjà, et Joviani le rangers du parc nous indique un bon coin d’herbe où planter la tente. Comme la veille, nous ne passons pas la soirée seuls : nous sommes rejoints par un motard canadien, de Vancouver, qui vadrouille pendant 6 mois en Amérique du Sud. Son voyage se termine bientôt, à Bogota. Les rencontres en voyage sont toujours intéressantes et riches d’enseignements, aussi bien avec les locaux qu’avec les autres voyageurs.

A 9h le lendemain nous voilà dans le parc, la journée commence avec le soleil, et une grimpette de 3 heures. Rapidement la belle route bitumée se transforme en piste et c’est dur, très dur. Il faut dire que nous roulons à 3500 mètres d’altitude, et pour les petits bretons que nous sommes, habitués à vivre au niveau de la mer, c’est beaucoup. Même si on supporte plutôt bien l’altitude, on a vite le souffle court. Nous arrivons quand-même au pied du volcan, sur un plateau. C’est une grande steppe qui nous fait penser à la Mongolie, avec dans un coin une lagune, c’est très beau. Le problème c’est que les nuages sont revenus nous boucher la vue… De temps en temps, mais rarement avouons-le, le sommet enneigé du Cotopaxi se découvre, avec une palette de couleurs vert, brun, rouge, blanc…  En fin d’après-midi nous plantons la tente avec vue sur le volcan. Le ciel se dégage enfin, nous nous couchons avec un superbe ciel étoilé, et au milieu de la nuit, grâce à la lumière de la pleine lune, nous pouvons vraiment admirer le volcan! Pas de photo, mais comme dirait Joviani le ranger, c’est dans ton coeur. Heureusement, car le lendemain matin c’est encore de la pluie ! Les Equatoriens nous disent que l’on n’a pas de chance avec la météo. Normalement en avril les précipitations de la saison humide se calme et le ciel se dégage… C’est le mois de mai, et depuis que nous sommes en Equateur nous n’avons pas souvent vu le soleil ! Ca ne vous rappelle rien ?


La lagune Quilotoa

Après le Cotopaxi, direction la lagune du Quilotoa. Nous empruntons de petites routes et pistes pour rejoindre Latacunga, c’est quand-même plus sympa !
Ensuite nous suivons une route plus passante, et jusqu’à Pujili c’est encore infernale, on se demande même si on va continuer cette route. Heureusement les bomberos de Pujili, chez qui nous passons la nuit, nous rassurent sur le peu de circulation une fois la ville passée.
Effectivement, la route est tranquille et monte en lacets jusqu’à atteindre un col qui dépasse les 4000 mètres ! En y allant doucement nous y arrivons. Passer ce col c’est une nouvelle dimension qui s’offre à nous. Autant la montée du col ressemblait assez à nos paysages de montagnes françaises, autant la
suite est bien différente, bien plus enchanteur : pics volcaniques, canyon, petits hameaux aux milieux des lopins de terres cultivées… A une telle altitude, en France, les températures seraient glaciales et tout serait recouvert de neige. Pas ici. A Quito on nous a expliqué que cela est dû à la position du pays par rapport à l’équateur, car les rayons du soleil y sont plus concentrés.
Puis il se met à pleuvoir, pleuvoir, et encore pleuvoir. Tout comme en Espagne, la pluviométrie est inhabituelle pour la saison, pas de chance (pour ceux qui se débrouillent en espagnol, la preuve par cet article de journal) ! Les 10 kilomètres de descente qui suivent sont difficiles, on préfèrerait encore monter : froid et pluie qui fouette le visage. Arrivés à Zumbahua trempés après plus de 2 heures de pluie, on s’arrête à l’hôtel. Il reste 12 kilomètres à faire pour monter jusqu’au Quilotoa. Nous y arrivons le lendemain dans la matinée, et par chance  le soleil est enfin au rendez-vous ! Nous pouvons admirer la lagune dans ses plus belles couleurs ! Et comme la route que nous avons prise hier est bloquée suite à un glissement de terrain (pas étonnant vu les pluies diluviennes que l’on a eues la veille), il n’y a pas grand monde sur ce site très touristique et nous pouvons profiter paisiblement de la lagune.
Puis demi-tour pour Latacunga. Visite de la ville, bien plus agréable que Quito : presque pas de pollution et une ambiance bien plus sereine . Nous passons la soirée avec Javier, notre hôte warmshower, et sa famille. Dur dur de discuter en espagnol, nous avons de gros progrès à faire, surtout moi !


De Latacunga à Baños

Nous prenons les petites routes en direction de Baños (vous avez bien compris que la Panaméricaine, moins on y est mieux on se porte). Ça monte dur le matin jusqu’à Huapante, puis c’est une succession de petits villages grouillants de vie. Et nous changeons à nouveau de dimension à mesure que nous « descendons » vers Baños. Fleurs, vergers, vaches, rivière…
Coco s’emerveille devant ces avocatiers chargés de fruits qui bordent les talus comme les pommiers chez nous (heureusement que Jaquotte n’était pas avec nous…).
A 17h nous arrivons à Patate, drôle de nom ! Nous plantons la tente chez les sympathiques bomberos (feu patate 😉 ) qui nous expliquent que la ville se situe au coeur de la ceinture de feu de l’Equateur. Elle est entourée de volcans dont plusieurs sont en activité. Dans toute la région il y a des panneaux afin d’organiser l’évacuation des villes et des villages en cas d’éruption. Mais nous on n’a pas peur, on dort chez les pompiers !


Baños et ses eaux thermales

20 petits kilomètres le lendemain matin et nous arrivons à Baños, ville touristique célèbre pour ses thermes, et où l’on peut faire de nombreuses activités à sensation : rafting, sauts à l’élastique, canyoning… On craignait que la ville soit trop touristique et trop « cool » pour nous, mais comme tous les Equatoriens nous conseillaient d’y aller, on s’y est arrêtés. On a bien fait ! C’est très touristique, mais il y règne une bonne ambiance.
Nous nous baladons dans la ville, mais la météo pluvieuse et un petit coup de mou de ma part nous empêchent de profiter de toutes les randos qu’il y a faire. Nous montons quand-même les quelques centaines de marches jusqu’au mirador de la vierge pour profiter de la vue imprenable sur la ville. Et puis dès notre arrivée nous avons testé les thermes. Nous avons choisi les thermes de la Vierge, situées juste sous une cascade, en plein air. Il y a plusieurs bassins avec soit de l’eau froide qui coule directement de la cascade, soit de l’eau très très chaude ou très très très chaude (on n’a pu y rester seulement quelques minutes tellement c’était chaud) venant du volcan Tungurahua, d’une couleur peu engageante. Les lieux sont plutôt décrépis, et le tout fait un peu crassou, mais l’ambiance est bonne et conviviale, nous recommandons ! On en sort détendus. Nous y étions de nuit, c’était vraiment sympas d’être dans l’eau chaude sous les étoiles !
Mais le plus extraordinaire dans cette ville c’est leur camion poubelle. On dirait un camion Disney : il joue une petite musique bien entêtente, genre marché de Noël !
Dans un autre style il y a aussi les bus « petits trains » qui font le tour de la ville et des cascades environnantes, et alors dedans c’est la grosse fiesta : musique techno à fond, néons multicolores qui clignottent et Equatoriens qui crient et qui se tremoussent dedans : surprenant !

 


Coco complète :

Finalement nous prolongeons d’un jour notre séjour à Baños, car depuis hier après-midi Lolo n’a pas la forme : un peu de température et le ventre en vrac. Ce midi il va déjà un peu mieux et bricole mon vélo, mais il vaut mieux qu’il soit rétabli pour prendre la route car demain nous allons descendre de 1500 mètres d’altitude et changer de climat. Nous allons vers « l’Oriente » comme ils l’appellent ici : la jungle, ou plutôt le début de la jungle, la forêt secondaire. Au programme, températures élevées et fort taux d’humidité…