8 jours de San Carlos de Bariloche à Futaleufú, dont 1 jour de pause dans le parc de Los Alerces.
Resumen en español
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Estamos en Patagonia, y aquí hay mucho viento y mucha lluvia. Pedalear bajo la lluvia no es agradable, pero el peor es hacer picnic bajo la lluvia. O cuando el viento pone polvo dentro de la comida. Afortunadamente hay parada de autobús, muy cómodas para pararse comer!
Aquí en Patagonia los camping son mucho más caros que en el norte de Argentina… 20€ para 2 personas. Pero necitabamos Internet para escribir el blog, y lavarnos y limpiar nuestra ropa.
Nos paramos 2 noches en el unico camping de San Martín de los Andes. Es un camping muy ruidoso porque está al lado de una carretera con mucha circulación, y en el camping hay un río que hace mucho ruido. Hicimos 2 asados!
Aquí empieza la routa de los siete lagos. Qué bonito! Una buena carretera que serpentea entre lagos y montañas. Hay muchos miradores para aprovechar de las lindas vistas. Y muchas colores: lagos azules, árboles verdes, flores amarillas, azules, rosas y malvas…
Fue muy bueno, pero después Villa La Angostura había mucho más de circulación y fue menos agradable.
El único problema es la meteorología… El tiempo cambia mucho y el mismo día tuvimos sol y lluvia y viento. Y los paisajes cambian mucho con el sol o la lluvia
Los argentinos les encanta el camping. En todo el país hay muchos camping, siempre con lugares para hacer asado. También hay lugares para uso diurno (donde es prohibido acampar), con mesas, donde la gente viene con familia o amigos hacer asados.
En los parques naturales o nacionales, no es posible acampar en todas partes, pero hay camping libres. Son lugares sin baños ni agua donde es posible acampar y hacer fuegos.
Y aquí en Patagonia es muy fácil para acampar en la naturaleza. Encontramos muy lindos lugares, a menudo al lado de un río o de un lago. Es muy práctico para lavarse!
No sabíamos donde íbamos a estar para la Nochebuena y no queríamos planificarlo. El 24 de diciembre llegamos en Bariloche. Y que suerte el Papá Noel nos dijo que nos regalaba una noche en un hotel y una cena en un restaurante!
Encontramos un hotel, compramos cosas para beber un aperitivo, y pudimos llamar a nuesta familia con skype ( pero muy rápidamente, la conexión internet fue muy mala). Pero no pudimos comer en un restaurante. Todos estaban cerrados o llenos de gente! Qué mala pata!
Despues 2 días pedaleando en una carretera con circulación llegamos en el parque natuel los alercos. Mala sorpresa, tuvimos que pagar 12€ cada uno para ingresar… Y otra mala sorpresa el ranger nos dijo que la lluvia estaba llegando. Fuimos hasta un camping libre, al lado de un lago y tuvimos tiempo de armar la carpa y de lavarnos en el lago y empezó la lluvia…hasta las 4 de la tarde el día siguiente!
Cuando pudimos salir de la carpa encontramos nuestros vecinos ciclistas, dos pajeras una de Suiza y la otra de Brasil, los 2 con tándem.
El día siguiente todo el día nos vimos y dobamos sobre el ripio.
Después del almuerzo Lolo rompió su cambio de velocidades. Una rama se puso en su rueda. Con la ayuda de los brasileños pudo arreglarlo.
Por la noche acampamos todos juntos en un otro camping libre.
Para la nochevieja queríamos acampar en la naturaleza. El 31 de diciembre en el pueblo de Trevelin compramos comida, cerveza y vino para la cena. La tarde fue difícil porque tuvimos que pedalear sobre un muy malo ripio con el viento de contra pero encontramos un bueno lugar al lado de un río para acampar y hacer un fuego. Feliz año nuevo!
El 1 de enero nos paramos en Futaleufu para ir al correo el día siguiente para mandar un paquete. Pero no tuvimos suerte aquí no es posible mandar paquete en Europa. Miramos la meteorología y vimos que iba a llover mucho los 2 próximos días. Nos fuimos del camping donde nos quedamos una noche y encontramos una mujer que nos alquiló una cabaña muy barata.
Que bueno de oír la lluvia muy fuerte cuando tenemos un trecho ! La mujer fue muy amable y nos dio madera para hacer un fuego en la chimenea, y aprovechamos de la cocina para hacer crepas. Qué bueno!
Tuvimos tiempo para escoger como y cuando vamos a regresar a nuestra casa. Compramos los boletos de avion.
Vamos a irnos de Ushuaia el 4 de marzo, hasta Paris, y despues pedalear de Paris hasta nuestra casa.
Ahora vamos a pedalear sobre la muy famosa carretera austral
Le quotidien des Coco&Lolo : nos amis les abribus
Patagonie nous voilà ! A nous le vent et la pluie !
Alors si pédaler sous la pluie ce n’est pas très agréable, le pire du pire c’est pique-niquer en se faisant tremper. C’est horrible…
Le vent qui soulève la poussière et qui rend les pique-niques croquants c’est aussi très énervant.
Heureusement on croise régulièrement des petits abribus : un banc pour les fesses, un dossier pour le dos, un toit contre la pluie et un mur pour nous abriter du vent, voilà de quoi remonter le moral des cyclo-voyageurs que nous sommes en cas de météo capricieuse.
Et avec une chouette vue c’est encore mieux !
A vélo, il en faut peu pour être heureux !
PETITE PAUSE AU CAMPING LE PLUS BRUYANT D'ARGENTINE
Nous arrivons à San Martin de los Andes avec l’idée de nous y arrêter pour deux nuits. Nous avons le site à mettre à jour et nous et nos vêtements commencent à avoir besoin d’un bon décrassage.
Cette petite ville de 22000 habitants est toute tranquille, entourée de montagnes, construite au bord d’un lac et avec un air de croisette. Malheureusement les hôtels y sont trop chers pour nous et nous nous installons dans l’unique camping de la ville. On n’avait encore jamais vu un camping aussi bruyant : d’un coté la route la plus passante de la ville, de l’autre une petite rivière très bruyante qui traverse le terrain… le tout pour 20€ à deux. On nous avait prévenu, plus on descend, plus c’est cher, et effectivement en Patagonie il faut lâcher 20€, voir plus, pour planter une tente… Ça fait mal au portefeuille mais au moins le camping est bien équipé. Je peux laver le linge à l’eau chaude, on a de l’électricité et de l’eau à côté de la tente, des tables et des chaises et… de quoi faire un asado bien sûr ! Enfin deux, un chaque soir…
LA MAGNIFIQUE RÉGION DES LACS
Nous voilà partis sur la fameuse route des 7 lacs. Une belle route bitumée qui serpente entre lacs et montagnes. Des miradors surplombant les lacs pour profiter de la vue et peu de circulation car on n’est pas encore en saison touristique. On en prend plein les yeux : c’est magnifique ! Et que de couleurs : le bleu des lacs, le vert des arbres, le jaune des arbustes et partout le long des routes des hautes fleurs mauves, roses, violettes et bleues. Malheureusement une fois passé Villa Angustura il y a beaucoup plus de circulation : les paysages restent grandioses mais c’est nettement moins agréable.
LES JOURS SE SUIVENT ET NE SE RESSEMBLENT PAS
Le seul problème c’est la météo. On a beau être en été (les saisons sont inversées de ce côté du globe), en Patagonie nous retrouvons le froid, le vent et la pluie. On ne sait jamais à quoi s’attendre : on peut commencer la journée sous un magnifique soleil et la finir trempés, et c’est dur dur de se réhabituer à l’humidité…
Les paysages changent aussi du tout au tout avec la météo. On passe de l’explosion de couleurs à la grisaille un peu sinistre qui donne une petite touche lac hanté écossais.
Après une journée bien humide et ventée, on en a plein les pattes et lorsque l’on voit un camping libre (plus d’explications chapitre suivant) on décide de s’y arrêter. On est tout au bout du Lago Espejo (lac miroir), mais il ne ressemble vraiment pas à un miroir. Il y a tellement de vagues que l’on se croirait au bord de la mer, et le vent s’engouffre dans les arbres. Entre le clapot du lac, la pluie qui claque sur la toile de tente, le sifflement du vent et des grands arbres qui craquent au dessus de nos têtes, l’ambiance est sinistre…
Mais le lendemain matin changement de décor ! Plus de vent, tout est calme, le soleil brille et nous comprenons pourquoi le Lago Espejo s’appelle comme cela. Quelle chance de pouvoir prendre son petit déjeuner dans un tel cadre…
LES ARGENTINS ADORENT LE CAMPING... ET LES ASADOS !
En Argentine le camping est un sport national, les argentins adorent ça. On trouve des terrains de campings partout. Pas cher du tout dans le nord du pays, bien plus chers ici en Patagonie, mais toujours avec coin barbecue pour l’asado évidemment.
On a aussi vu pas mal de petits coins avec table de pique nique et asado, il est interdit d’y camper, mais les Argentins viennent y passer la journée en famille ou entre amis…autour d’un asado !
Et puis dans les parcs naturels ou nationaux, où l’on ne peut pas camper n’importe où, il y a des espaces de camping libre. Aucune infrastructure, mais un espace où l’on peut planter sa tente et faire un feu gratuitement. La plupart du temps il y a un cours d’eau ou un lac à côté.
Et globalement niveau camping sauvage, on se régale par ici. On trouve facilement de chouettes endroits au bord de rivières ou de lacs pour passer une nuit. C’est souvent très beau, on est tranquilles, et c’est trop chouette d’avoir de l’eau à volonté pour se laver !
UN DRÔLE DE NOËL
Nous n’avions aucune idée de l’endroit où nous vélos allaient nous conduire pour le réveillon de Noël, et pas vraiment envie de prévoir de passer la soirée à tel ou tel endroit. Le 24 décembre au réveil nous ne sommes qu’à 40 kilomètres de Bariloche et le Père Noël qui connaît bien les envies des cyclistes nous fait savoir qu’il nous offre resto et hôtel pour le réveillon. Après 20 kilomètres descendants vent dans le dos où l’on file comme l’éclair, on se mange 20 autres kilomètres vent pile poil dans le nez, cernés par de gros nuages noirs. On arrive secs à Bariloche, juste à temps pour se trouver un petit hôtel et filer dans un supermarché acheter de quoi se faire un apéro. Ici les caissières aussi ont le droit de profiter de Noël, à partir 14 heures plus moyen de rentrer dans les magasins !
On profite d’avoir internet pour skyper avec nos familles, mais la connexion est vraiment très mauvaise et on doit abréger…
Lolo s’en fiche il n’aime pas Noël, mais quelle tristesse pour moi !
Après un bon petit apéro avec bière et vin locaux, nous voilà partis à la recherche d’un resto… Sauf que sur ce coup là, il n’a pas assuré le Papa Noël, les restos sont tous fermés ou complets !
Heureusement que l’on avait prévu plein de choses à grignoter pour l’apéro et que l’on s’était acheté une belle part de gâteau chacun et du chocolat pour le dessert !
On finit donc ce drôle de réveillon en regardant et reregardant Norman fait des vidéos. Il a eu la bonne idée de faire une vidéo de Noël et une sur la raclette !
LE PARC NATUREL LOS ALERCES
Nous reprenons la route dès le 25, et nous offrons à nos vélos une terrible montée super raide pour quitter la ville. Nous terminons ce Noël 2017 par un magnifique bivouac au bord d’un lac, entre averses et éclaircies.
Deux jours de pédalage moins chouettes car avec pas mal de circulation, et nous bifurquons direction le parc National Los Alerces. On retrouve les ripios et notre tranquillité. Par contre mauvaise surprise à l’entrée du parc, il faut payer 12€ chacun. On essaie d’avoir une petite réduc, mais la ranger est intraitable… En plus elle nous annonce une mauvaise nouvelle, le crachin qui tombe va s’empirer ce soir et demain ça sera le déluge… La bonne nouvelle c’est qu’il y a un camping libre au bord du lac juste à côté de l’entrée et une petite boutique qui vend pâtes, biscuits, pain et légumes… On a juste le temps de monter notre tente, de nous laver dans le lac et la pluie arrive. Nous voilà coincés dans la tente jusqu’à 16h le lendemain, et on est bien contents de ne pas être sur nos vélos. En fin d’après-midi nous pouvons profiter du paysage et faire connaissance avec nos voisins, un couple de Suisses en tandem Pino, et deux Brésiliens en tandem.
La traversée du parc naturel est un peu décevante. C’est joli mais la vue est souvent bouchée par les arbres.
Comme nous roulons a peu près à la même vitesse, nous passons la journée à doubler ou se faire dépasser par les deux tandems, en fonction des pauses photo, biscuits et problèmes techniques de chacun… Car en remontant un petit sentier qui nous avait conduit au bord d’un lac pour le pique-nique, une branche se prend dans la roue de Lolo et tord son dérailleur arrière. Il galère bien pour redresser tout cela quand surgissent les Brésiliens Thiago et Flavia, avec dans leurs sacoches une patte de secours de dérailleur qui nous sauvera ! Ouf !!!
Le soir nous nous retrouvons tous dans un camping libre pour une sympathique soirée.
2017 C'EST DÉJÀ FINI !!! RÉVEILLON AU COIN DU FEU
Avec tout ça, nous voilà le 31 décembre… A midi nous traversons le village de Trevelin, mais on n’a pas envie de s’y arrêter, on préfère continuer et se faire un réveillon au coin du feu. Lolo a repéré un petit coin au bord d’une rivière juste avant la frontière, où l’on pourra bivouaquer. On passe une bonne heure à faire les courses dans un supermarché bondé et plein de mioches brailleurs, c’est horrible, mais on quitte la ville avec de la bière, du vin et plein de bonnes choses à manger. L’après-midi est difficile : 35 kilomètres sur une piste pourrie avec du vent bien fort dans la figure, mais l’effort valait le coup. On se trouve un petit coin dans les bois, au bord du rio Futaleufú, une rivière d’un bleu magnifique. Suite à la pluie des derniers jours le bois est un peu humide, mais on arrive à se faire un feu et à l’alimenter jusqu’à minuit, mais pas plus, on est tellement crevés de notre journée qu’à minuit dix on est au fond de nos duvets.
Ça nous rappelle un peu notre super réveillon rando raquettes et soirée en refuge isolé en Maurienne avec Erwan.
L'ARGENTINE PAYS DES POUBELLES
Et oui, encore des poubelles, mais d’un autre type, des poubelles sur roues.
C’est incroyable de voir le nombre d’épaves sur roues que l’on croise en Argentine. Dans les campagnes reculées mais aussi en ville, les pickups flambants neufs et belles autos partagent la route avec de vraies poubelles. On les entend arriver de loin et on se demandent comment elles peuvent encore rouler sans perdre une portière ou si elles ont encore des freins qui fonctionnent. En passant devant une station-services je vois un gars qui s’arrête faire le plein avec son auto toute déglinguée. Le voilà qui ouvre le capot et débranche sa batterie pour couper le moteur…
La prochaine fois que j’aurai envie de pester en envoyant mon auto au contrôle technique je repenserai à l’Argentine !
AVANT LA CARRETERA AUSTRALE, PETITE PAUSE FORCEE A FUTALEUFU
On commence 2018 par un passage de frontière, Chili nous revoilà. Comme on commence à avoir pas mal de bazar dans nos sacoches, on s’arrête à Futaleufú, petit village dont le slogan est « paisajes pintados por la mano de Dios », avec comme objectif de faire un colis le lendemain pour nous alléger un peu pour la Carretera Australe. On se trouve un petit camping au bord d’un lac avec accès à une cuisine pour se poser, mais on déchante vite : à la poste on peut acheter des vêtements et des tickets de bus mais pas moyen d’envoyer un colis pour l’Europe. Et pire, quand on regarde la météo, les 3 et 4 janvier c’est prévision de grosses grosses pluies… Alors on craque et on s’offre un repos de Noël à la place de notre resto de Noël manqué. Pour 27€ la nuit (à la place des 19€ du camping), une dame nous loue une petite maison avec cuisine, coin salle à manger, canapé, vrai lit deux places et un poêle avec un gros tas de buches… On s’y sent comme à la maison, et on profite de la cuisine pour se faire des crêpes. Rien à voir avec celles que je fais sur mon bilig krampuz, mais c’est bon quand-même alors on remet ça le lendemain.
Le déluge annoncé a bien lieu et on ne se lasse pas d’entendre tomber la pluie sur le toit de tôle très sonore alors qu’on est bien au sec. Cette maison n’a qu’un défaut : la connexion internet n’est pas terrible.
PLUS QUE DEUX MOIS EN AMÉRIQUE DU SUD...
On met à profit ce repos forcé pour planifier la fin du voyage. Eh oui le temps passe vite, et dans deux mois il va falloir regagner le vieux continent. On pensait prendre notre vol au dernier moment pour avoir de meilleurs prix, mais finalement ça ne semble pas la meilleure stratégie. Après de longues heures de réflexion on décide d’atterrir à Paris, ça sera plus simple et moins coûteux que de passer par l’Espagne comme à l’aller (Marc n’ayant pas fait de jeu concours cette année !). Pour la ville de départ, notre cœur balançait entre Punta Arenas et Ushuaïa, entre l’envie de fouler la Terre de Feu, et celle d’être sûr d’avoir assez de temps et de ne pas devoir se presser. Nous avons croisé sur les routes plusieurs personnes nous disant que le tronçon Punta Arenas Ushuaïa n’était pas le plus intéressant et que le vent y est terrible, mais finalement on préfère se fier à des gens que l’on connait : le récit enthousiaste de Fred et Ophélie nous a donné envie de pédaler en Terre de Feu, et un petit échange de mails avec Nathalie Courtet achève de nous convaincre.
Ça y est on est décidés, on décollera le 4 mars d’Ushuaïa direction Paris, mais le site de la compagnie aérienne fait des siennes, pas moyen de payer en ligne… et on ne sait pas quand on aura internet. Heureusement ma petite sœur Nathalie nous sauve et gère l’achat des billets par téléphone. Merci Thalie, on pédalera plus sereinement sur la Carretera Australe grâce à toi !