Resumen en espanol
¿Hablas español?
Para regresar a Francia el viaje fue muy lejo. 30 horas entre Ushuaia y Paris con una escala en Buenos Aires y una otra en Sao Paulo.
En Paris nuestra amiga Maelle estaba esperandonos con su carro.
Nos quedamos un día en su casa en un cuerpo de bomberos. Viven aquí porque a su marido es un bombero.
Allí Lolo pudo armar las bicicletas en un día. Estabamos listos para cruzar Francia, más o menos 700 kilómetros de Paris a Brest.
En Francia hay muchas pequeñas carreteras muy buenas para pedalear, sin circulación. Nos gusta pedalear en Francia.
De Paris a Brest nos paramos unas veces en casas de nuestros amigos y de nuestra familia.
Todos nos prepararon muy ricas comidas especialmente con queso.
Los quesos francés son los más ricos del mundo.
Estabamos también muy felices de comer el pan francés muy rico.
Pero esta estación no es la mejor para pedalear y acampar en Francia. Es el fin del invierno y hacía muy frío con mucha lluvia. La gente estaba muy sorprendida de vernos pedalear y acampar en marzo.
Nos recordamos América del Sur porqué había mucho viento de contra, frío, y también una vez vimos un llama!
Encontramos gente muy simpática que nos ayudó mucho y nos invitó a dormir en su casa calentita.
Y que bueno de hablar francés. Es mucho más fácil que hablar español.
Los dos últimos días del viaje había nieve (Aquí en Bretaña hay muy poco de nieve) y una pareja nos ayudó mucho y nos invitó en su casa.
Lunes llegamos en Landerneau nuestra ciudad. Fuimos a ver a los niños de la escuela de nuestro pueblo y despues nuestra familia nos organizó una pequeña fiesta.
Somos un poco tristes de terminar nuestro viaje pero tambien felices de regresar a casa.
30 HEURES D’USHUAIA A ROISSY
Nous débarquons à l’aéroport d’Ushuaia avec plus de 2 heures d’avance et une Coco complètement stressée à l’idée que nos vélos et nos bagages soient perdus ou abimés.
Mais très vite je suis rassurée : l’aéroport est minuscule et en un quart d’heure nos bagages sont enregistrés et on nous confirme que nous n’avons pas à nous en occuper, on les récupèrera à Paris.
Premier arrêt à Buenos Aires où la chaleur est écrasante. 5 heures plus tard on redécolle pour Sao Paulo. Il est presque 23h quand on décolle pour Paris et on a déjà hâte d’arriver. Mais au beau milieu de l’Atlantique un petit vieux a des douleurs thoraciques… Un des passagers est médecin et prend les choses en main, mais le pilote ne veut pas prendre de risques et se déroute sur Ténérif pour l’évacuer. 3 heures de retard et un malade qui sort de l’avion bien vaillant sur ses deux jambes, on est un peu dégoutés.
C’est donc après 30 heures de voyage que l’on retrouve enfin une bouille connue : Maëlle, venue nous chercher avec son auto. On arrive à tout caser dedans au centimètre près, et on file à Nanterre direction le Cuerpo de Bomberos.
ARRET TARTIFLETTE CHEZ LES BOMBEROS DE NANTERRE
Johan l’amoureux de Maëlle est pompier de Paris, voilà pourquoi ils vivent à la caserne. En vrai on ne voit pas beaucoup de pompiers dans la partie logement, mais les peintures rouges nous rappellent où l’on est.
Programme de la soirée : une bonne douche, un apéro, une merveilleuse tartiflette (on n’aurait pas pu rêver mieux que du reblochon pour un premier repas en France) et on s’écroule dans notre lit complètement KO.
Le lendemain les parents sont au boulot et Evan et Milo à l’école. On profite de la boulangerie juste en bas pour se régaler de bon pain français, et on se met au boulot : il faut remonter les vélos !
Lolo est efficace et en une journée nous sommes prêts, une dernière soirée ensemble et on peut se remettre en route : c’est parti pour un Nanterre-Landerneau en plein mois de mars !
« C’EST QUAND MEME UNE DROLE D’IDEE DE TRAVERSER LA FRANCE A VELO EN CETTE SAISON »
Quitter le grand Paris à vélo ne s’annonçait pas comme une partie de plaisir, mais Lolo a découvert Geovelo qui nous a préparé un itinéraire vélo impeccable. Nous n’avons pas eu besoin de rouler au milieu de la circulation parisienne et nous avons enchainé les quartiers résidentiels calmes et les voies cyclables (pas toujours agréables, voir même carrément sinistres quand elles longeaient des voies rapides où des successions d’échangeurs routiers, mais au moins on était en sécurité).
Nos drapeaux Bretons ont un succès fou par ici et nous hallucinons de voir le nombre de personnes originaires de Bretagne qui nous interpellent. Nous hallucinons encore plus lorsqu’au détour d’une rampe contournant un échangeur nous tombons nez à nez avec un voyageur à vélo qui allait … à Brest ! De retour d’Amérique du Nord et ayant atterrit le matin même à Orly il faisait un crochet par Brest avant de rentrer chez lui à Nantes. Drôle de hasard !
Petit à petit l’urbanisation se fait moins dense et après avoir dépassé le château de Versailles nous pédalons sur les plates étendues cultivées de la Beauce. Pas facile de trouver un coin pour camper : ici pas de talus pour se cacher et les champs sont complètement détrempés : on trouve refuge au sec dans la grange pleine de paille d’un centre équestre. La palefrenière nous prend pour des fous à dormir dehors et nous dit « c’est quand même une drôle d’idée de traverser la France à vélo en cette saison… »
Et effectivement nous ne sommes pas dépaysés par le climat : froid et humidité sont de la partie ; nous n’avons pas plus chaud qu’en Patagonie. On a l’impression que toute la Beauce veut nous rappeler l’Amérique du Sud : on a froid, on a le vent dans le nez, il y a plein de champs entourés de fils barbelés et on croise même un lama ! Mais les paysages sont bien moins beaux, les champs plats s’étendent à perte de vue, les arbres sont nus, le ciel est gris et bas… Heureusement que les routes sont tranquilles et qu’avec du bon pain et du bon fromage le moindre pique nique devient une fête !
Après 10 mois sur le continent Sud Américain des petites choses toutes bêtes nous émerveillent, comme le fait de pouvoir jeter du papier toilette dans les WC (là bas c’est interdit les canalisations ne sont pas prévues pour).
ARRET RACLETTE CHEZ GUENA ET MARIE LAURE AU MANS
Après 3 jours de pédalage nous voilà au Mans, chez Gwéna le grand-frère de Lolo, Marie-Laure sa femme et Eléonore. Nous arrivons pile-poil pour le week-end ce qui nous laisse le temps de passer du temps avec eux et de profiter des talents de cuisinière de Marie-Laure avec des mentions spéciales pour la chantilly salée, le dessert à la mascarpone et la raclette tant attendue !
Deux nuit dans un bon lit et il faut se remettre en route dans le froid, la grisaille et l’humidité…
C’est toujours plat et facile, et par moment le soleil fait quelques brèves apparitions qui rendent le paysage un peu plus sympa. Le soir nous avons de la chance, dans un petit village on repère un terrain de foot où l’on espère pouvoir poser notre tente pour la nuit. Finalement les vestiaires sont ouverts et il y a un petit radiateur qui fonctionne : on passe la soirée au chaud pendant que dehors il pleut ! Vive la France !
ARRET KIG A FARZ + INVITES SURPRISE CHEZ TATA JAMBON ET TONTON CAILLOU A LAVAL
Le lendemain on alterne entre pédalage et pauses forcées en attendant la fin des averses, et on arrive à Laval où la tata Jambon nous a préparé une sacrée surprise ! Alors que l’on pensait passer une soirée à 4, un vrai comité d’accueil nous attend ! Marcel et Françoise ont fait le déplacement depuis Arras juste pour passer la soirée avec nous ! On n’en revient pas de les trouver là ! Emilie que l’on n’avait pas vue depuis presque 10 ans est elle aussi de la partie et on fait connaissance avec la petite Morgane ! Tout cela autour d’un bon Kig Ha Farz … La Bretagne approche !
Le lendemain on quitte tout ce beau monde sous le soleil ! C’est beaucoup plus agréable. Après quelques kilomètres de voie verte sur une ancienne voie ferrée on retrouve les petites routes de campagnes. Nous y rencontrons Bruno, éleveur de vaches laitières, qui nous invite à discuter au chaud chez lui autour d’un café, plutôt qu’au bord de la route. Une belle rencontre.
ARRET POT AU FEU CHEZ LES PARENTS DE RACHEL A SAINT-SENOUX
On se trouve un petit coin au bord d’un ruisseau et malheur on se rend compte que nos pates sont restées à Laval ! On a quand même de quoi manger au fond des sacoches, mais c’est la première fois du voyage que l’on est à court de pates !
Le lendemain matin on voit des plaques 35, on se renseigne, on apprend que nous sommes de retour en Bretagne ! Pour fêter cela on s’offre un Paris-Brest !
Du bourg de Saint-Senoux à la maison de Claude et Marie nous devons gravir notre première vraie côte depuis notre retour en France. Après l’effort le réconfort, un bon gouter nous attend, suivi dans la soirée d’un pot au feu en famille. Nous avons de la chance, comme nous sommes mercredi Claude et Marie gardent leurs petits enfants, l’occasion de revoir Aude et Nico leurs parents venus les récupérer ! Nous passons la nuit dans le lit le plus douillé que nous avons connu depuis 1 an !
ON PASSE LE RELAIS A FLOFLO ET BENITO AUTOUR D’UNE CREPE PARTY
Le lendemain matin la grisaille est de retour, dur dur de décoller ! A Lohéac on fait un petit arrêt pour s’acheter du pain frais et on rencontre Bénédicte devant la boulangerie. Elle fait partie du réseau WarmShower et nous invite direct à passer la nuit chez elle. Il est à peine midi, on roule depuis seulement une heure et on a hâte d’arriver chez nous. On décline cette invitation bien tentante avec un peu de regrets car elle est bien sympathique, et on se remet en route direction une voie verte. L’après midi est bien pourri : la voie verte est dégelasse, boueuse et monotone au possible, les averses s’enchainent…
On finit par rejoindre le canal de Nantes à Brest où l’on se trouve un chouette petit coin pour camper.
Ce canal on le connait, c’est plat ça roule bien et c’est toujours tout droit. Mais Lolo décide de prendre un raccourci et de couper par Mur de Bretagne … et sa côte ! On n’y grimpera pas pour rien, en faisant nos courses en fin de journée on rencontre Benoit, un cyclo-voyageur qui prendra la route avec son amoureuse le 5 avril prochain. Ni une ni deux nous voilà embarqués chez lui pour une soirée crêpes avec sa Florence et ses parents ! Douche, bière artisanale des voisins, crêpes, cidre breton, lit bien chaud… On est accueillis comme des rois et on parle voyage ! Alors si vous voulez continuer à voyager par procuration sachez qu’après Coco et Lolo font du vélo, c’est Floflo et Benito font du vélo ! Et oui c’est ça le nom de leur blog !
Le lendemain Benoit nous accompagne une dizaine de kilomètres jusqu’au canal, après c’est tout droit jusqu’à Cleden Poher où nous attendent Mélanie et Aurel, le filleul de Lolo.
SAINT PATRICK AVEC LA REINE DE LA BIERE AU FIN FOND DES MONTS D’ARREES : BEAUCOUP DE CERVESA ET UN PEU DE LASAGNES
Mélanie voulait nous rejoint pour passer une soirée ensemble sur la route du retour. Finalement ça sera à Cleden Poher au chaud dans un petit gite, le jour de la Saint Patrick et ça tombe bien car Mélanie c’est la reine de la bière ! Elle a tout géré et on n’a que la douche à prendre avant de mettre les pieds sous la table ! On retrouve la blonde de Bouffay sa bière fétiche dont on ne se lasse pas. Des bonnes lasagnes pour faire passer tout ça et le lendemain matin on se décide enfin à écouter Aurel et on file direction Huelgoat. Programme de la matinée : plonger dans les profondeurs de l’effrayante grotte du diable et trouver une bonne âme pour faire bouger la roche tremblante. Le site est désert mais Aurel est très motivé et il arrive à convaincre le seul autochtone croisé à nous faire la démonstration et même à nous dévoiler son secret !
LES SPORTS D’HIVER À VELO CE N’EST PAS RIGOLO
On rentre au gite déjeuner et on se remet en route sous le ciel bleu et le soleil. Il ne fait pas bien chaud mais on est loin de s’imaginer que l’on va finir la journée dans la neige. Pourtant très vite le ciel se couvre et les premiers flocons tombent. On trouve ça marrant, mais seulement au début. La neige tombe de plus en plus fort et comme on à le vent de face ça pique les yeux et ça caille ! Lorsque l’on rejoint la départementale on croise des voitures couvertes de neige et on commence à se dire que notre dernier bivouac du voyage va être mémorable. Et puis une auto s’arrête pour savoir si on va bien, c’était Edmond, notre sauveur ! Lorsqu’on lui dit que l’on pense camper cette nuit il nous invite à venir dormir dans un lit chez lui à Plouneour Menez à 10 kilomètres de là, alors forcement nous on accepte. On grimpe la route du Rock Tredudon sous une neige de plus en plus forte, puis on redescend vers Plouneour Menez où l’on arrive trempés et frigorifiés. Edmond et Marylène nous attendaient et nous installent direct au chaud, près du poêle. Gouter, douche, apéro, frites maisons et plein plein de choses à se raconter. On passe une très bonne soirée avec eux. Edmond, en vrai pro de la soudure, répare même le porte-bagage artisanal de Tonton André qui tenait avec un bout de ficelle. Le lendemain matin ça neige toujours et ils ne trouvent pas ça prudent de repartir à vélo. Ils nous proposent même nous reconduire en camionnette à Landerneau, mais à 35 kilomètres du but nous on veut PEDALER ! Alors Marylène va faire quelques courses et voir l’état des routes pendant que l’on papote avec Edmond: c’est bon ça circule bien sur les axes principaux, on peut se mettre en route !
Effectivement la dernière nuit de notre voyage aura été mémorable, et pour une fois nos hôtes ne vivent pas loin de chez nous, on pourra les inviter chez nous !
COCO ET LOLO SONT DE RETOUR A LANDERNEAU
Très vite la neige arrête de tomber et on profite de ce spectacle peu banal de campagne finistérienne blanche. Nous avons fait le plus dur la veille, la route est plutôt descendante et plate et malgré notre départ tardif nous arrivons comme prévu à Landerneau à 14h pour aller voir les maitresses et les élèves de l’école Marie Curie avec qui nous avons été en contact durant tout le voyage. Nous avons le droit à un bel accueil, plein de beaux dessins et des dizaines de questions !
Puis retour dans notre rue où malgré la pluie notre famille proche nous attend. On les a invités à nous inviter chez nous et ils ont trop assuré !
Et le lendemain c’est Gilles notre voisin qui organise un petit apéro pour que l’on retrouve nos voisins préférés !
Et voilà, on est rentrés !
ET OUI CETTE FOIS C’EST FINI, POUR DE BON…
12 349 kilomètres au compteur,
dont un peu plus de 145 kilomètres de dénivelé positif.
Des souvenirs plein la tête et déjà un peu de nostalgie de la vie nomade
mais on est quand même bien contents d’être de retour chez nous !