du 29/08/2017 au 09/09/2017

De Cusco à Juliaca sur l’altiplano

Le 18 septembre 2017 par Coco

Info pays Pérou
Comme souvent, nous cherchons la tranquilité des petites routes et pistes.

Resumen en español

¿Hablas español?

Despues 17 días sin pedalear, fue difícil de irnos de Cusco! Hicimos muchas cosas (visitar, trek, bus), pero tuvimos tiempo de tomar hábitos en nuestra hospedaje, y estabamos muy felices de hablar francés con otras personas.
Vamos a ir a Juliaca y no nos fuimos de Cusco por la grande carretera pero por una pequeña mucho mas tranquila, pero tambien mas difícil porque con mucho mas montañas.
En esta carretera fue muy agradable de salir de Cusco, como si salimos de un pueblo, pero tuvimos que subir. Despues en la bajada parecía que Lolo no recordaba como pedalear y en una curva cayó. No se herío, pero estropeó su chaqueta y una alforja. Tendremos que ir a ver el zapatero !
Durante casi 3 días pedaleamos en pequeñas carreteras, muy bonitas, encontramos simpáticas personas, pero el asfalto estaba muy malo y las subidas muy muy fuertas y largas. Difícil para las pantorrillas y tambien para el moral. Ibamos adelante demasiado lentamente y decidimos de ir sobre la grande carretera.
Pero antes de llegar hasta la grande carretera pedaleamos en muy bonitas pequeñas carreteras, mas facíles y decidimos de quedarnos sobre las pequeñas.
En en pueblo de Acomayo, encontramos la familla ciclista muy simpatica que encontramos en Cusco. Comimos juntos y despues pedaleamos juntos toda la tarde. ¡Qué familia ! Los padres tienen bicicletas muy muy pesadas y pedalean tan rapidamente que nosotros. La niña de 7 años está con su madre en un tádem, y Lucas el niño de 10 año tiene su propia bici y pedalea como los otros. Están con Marjo la tía.
Buena experiencia de pedalear todos juntos !
En esta estacion normalemente no debería tener tormentas, pero había muchas y cada día veíamos nubes muy negros… Una ves tuvimos la tormenta pero tuvimos que ir hasta un pueblo porque no tenamos agua. Llegamos en el pueblo con la noche y la lluvia pero vimos muy bonitas colores con los nubes negros y el sol del otro lado. Y tuvimos suerte, una mujer que tiene una tienda nos permitío de dormir en su reserva. Que suerte sin lluvia y con calor. Porque aquí en el altiplano hace muy frío cada noche. ( la altura es mas o menos 4000 metros)
Nos gustaba mucho pedalear en la pampa. Paisajes desérticos, muy largos, grandes llanuras casi planas a 4000 metros de altura. Pedaleamos sobre trochas sin circulacion… Muy bonito.
La gente nos dijo que había una pequeña subia : de verdad estaba un abra a 4860 metros de altura ! Llegamos muy tarde en en pueblo de Vilavila, y tuvimos que pedalear casi una hora en la noche. En el pueblo la gente nos permitío dormir en una sala municipal. Que bueno!
Los 80 ultimos kilometros fueron mas facíl. Plano y bajada, primero sobre una trocha y despues sobre una muy buena carretera. Pero cuando llegamos al lado de Juliaca, que lastima! : había mucha mucha mucha basura de todos los lados de la carretera! Lo peor que vimos en Perù! Pero en Juliaca encontramos Geovanni, (con WarmShower) y este hombre es muy muy simpatico y con mucha hospitalidad. Nos quedamos 3 noches en su casa, y fue muy bueno de hablar con el. Encontramos un zapatero que arregló la alforja y una costurera para arreglar la chaqueta. Lolo pudo arreglar mi freno : cambió el freno con disco para un freno V Break mas simple, pero no pudo arreglar mi luz de bici que no fonctionna. Muchas cosas, por eso no tuvimos tiempo de escribir en el blog antes !
Y durente este parte del viaje tuvimos nuestro primero pinchazo despues mas de 4000 kilometros. Tenemos buenos neumáticos !

Le quotidien des Coco et Lolo : la foire aux sacs poubelles

Lors de notre traversée du Pérou, au nord comme au sud et au centre du pays, nous avons pu constater que la gestion des déchets est un grand problème. Sur les routes, les gens jettent tout par la fenêtre des bus ou des collectivos. Du coup dès que l’on roule sur des routes fréquentées, les bas côtés sont jonchés de bouteilles plastiques et d’emballages.
A part dans les grandes villes, il n’y a pas de collecte des déchets. Chacun se débrouille donc avec ses poubelles… Et les déchetteries sauvages fleurissent un peu partout. Quel dommage pour un si beau pays.
Pas toujours évident pour les voyageurs à vélo que nous sommes de trouver un endroit pour jeter nos petits sacs de déchets. Et comme c’est énervant quand on dort dans un village de devoir en repartir avec ! Alors parfois on en a marre, on craque et on fait comme les locaux, mais je vous rassure on ne l’a fait qu’une fois ! On est un peu écolos quand-même !


DUR DUR DE QUITTER CUSCO

Après 17 jours sans pédaler, dur dur de se remettre en selle. Pourtant nous n’avons pas été inactifs, des visites, des dizaines d’heures de bus et pas mal de kilomètres à pied ! Mais dans ce petit hostel on était vraiment bien, on a eu le temps de prendre des petites habitudes, et ça nous a fait du bien de pouvoir parler français avec d’autres gens.
Le temps de papoter encore un peu et il est midi passé quand on se met enfin en route.
Après avoir pas mal hésité on a finalement décidé de ne pas prendre l’axe principal jusqu’au lac Titicaca, mais plutôt des petites routes. Ça sera sûrement plus long, et plus difficile, mais être tranquille sans circulation ça se mérite.

LOLO NE SAIT PLUS FAIRE DE VELO

Du coup au lieu de quitter Cusco par la vallée, on commence l’ascension d’une des montagnes qui borde la ville, et on ne regrette pas notre choix : en plus de la vue plongeante sur la ville, on a l’impression de quitter une bourgade plutôt qu’une ville de la taille de Nantes tellement c’est tranquille.
Au bout de quelques heures, ça fini par descendre, la route est goudronnée, mais comme il y a des gravillons on fait attention et on ne va pas trop vite (même Lolo). Dans un virage le goudron est déformé et fait des vagues. D’habitude, les vagues c’est le truc de Lolo, que ça soit sur sa planche ou sur son voilier, il sait les prendre, mais à vélo patatra, c’est la chute. Alors pas de bobo mais une sacoche et une veste bien trouées… Il va encore falloir aller voir le zapatero!!!


[Intermède Lolo] Cliquer sur le point d’interrogation


J’entends déjà les « ça devait bien finir par arriver… ». Mais rassurez-vous, je n’ai pas attendu de diffuser une vidéo de descente pour tomber. Je n’en suis pas à ma première bûche, et ce ne sera bien sûr pas la dernière !

Lolo fait du vélo ou du bateau ?
Pour ceux que ça intéresse, voici le déroulé détaillé de l’incident :

Le parcours est serré et n’est pas propice aux hautes vitesses, il faut enchaîner les empannages rapides. Dans mon sillage, la vedette comité. Dedans ont embarqué quelques fans. Prise de carre sur bâbord, ça gîte fort, je suis en plein empannage. C’est là que surgit une zone de gros clapot, juste devant. Vent contre courant ? Trop tard, impossible de l’éviter. D’habitude ces effets de site sont signalés par un balisage, mais là rien. L’étrave passe, un peu en force, mais l’arrière se soulève, l’équilibre est rompu, le safran décroche, on est en fausse panne, et on se couche inévitablement sur la surface devenue bien dure avec la vitesse, ça chauffe et on s’immobilise. Le véhicule comité s’arrête à temps, un homme de la sécurité en descend et vient me voir. Je me redresse, agrippe mon bolide et me penche en arrière de tout mon poids pour le resaler. Une rapide inspection, tout semble bien aller, si ce n’est ma veste de quart amochée. L’homme de la sécurité remonte donc dans sa vedette comité. Je m’aperçois machinalement que le cameraman est toujours en train de filmer, mais sur le coup je ne pense pas à lui demander une copie de la bande, dommage… Je repars, d’abord sous voilure réduite pour m’assurer que tout est en ordre, puis je renvoie de la toile, sans trop quand-même…
Ce n’est qu’un peu plus tard que je m’apercevrai que les dégâts du chavirage sont un peu plus nombreux : en plus de la veste, sacoche trouée, polaire troué, chaussette trouée, coude brûlé et un peu troué, malléole brûlée, boîte à biscuits brûlée. Mais au final avec un peu de tissu tout est réparable ! Une petite pensée pour l’ancien propriétaire des sacoches (non, pas Jean-François, il s’agit des sacoches noires spéciales vélo couché !), à qui j’avais demandé une ristourne car l’une d’elle était usée sur quelques centimètres par le frottement de la chaîne…


[Fin intermède Lolo]

CA CHAUFFE LES MOLLETS

Pendant deux jours et demi nous pédalons sur des petites routes de montagnes. C’est joli, on y rencontre des gens sympas et accueillants, mais les routes sont en très mauvais état, les lacets ont des pentes très très raides et les montées nous semblent sans fin…
C’est dur dur pour les mollets, mais aussi pour le moral !
On a l’impression de ne vraiment pas avancer, et il nous reste encore un bon bout de chemin jusqu’à Juliaca, alors on décide de laisser tomber et de récupérer la grosse route. Bilan du détour 4 jours de pédalage pour faire ce qu’on l’on aurait fait en une grosse journée sur l’axe principal !


BONNE SURPRISE A ACOMAYO

En chemin pour récupérer la grosse route, nous nous arrêtons à Acomayo pour nous ravitailler, et surprise nous croisons Philippe, le papa de la famille à vélo rencontrée à Cusco, qui fait de même. Il sont partis le même jour que nous de l’hostel mais par une autre route secondaire. Comme il est midi nous partageons un almuerzo, et comme nous allons dans la même direction nous décidons de rouler ensemble. Quel convoi ! Imaginez donc, nos 2 vélos couchés, un tandem pino où sont installées Anne-Laure la maman et Alix 7 ans, Philippe et son vélo qui traîne une grosse remorque bien chargée, Marjo la tata toujours en tête et Lucas qui du haut de ses 10 ans est autonome sur son vélo.
Nous n’avons pas l’habitude de rouler en groupe, et ce fût très sympa de pédaler tous ensemble durant tout l’après-midi. Nous avons été épatés de voir la patate qu’ont les parents qui avancent au même rythme que nous malgré leur lourd chargement et aussi par l’enthousiasme et la résistance de Lucas . Le soir nous campons tous ensemble à l’entrée d’un village, mais pas de repas ensemble, il fait trop froid et chacun se réfugie dans sa tente. Pourtant les trois soirs précédents, les températures étaient plus clémentes et nous avons bien apprécié de pouvoir dîner dehors. Mais quelques centaines de mètres d’altitude plus haut, le froid fait son retour !


ON NE SE REFAIT PAS

Nous sommes plus matinaux que la famille, et le lendemain matin, nous repartons sans eux. La petite route que nous suivons (pour rejoindre la grosse) est vraiment magnifique, on longe des lagunes où barbotent des flamants roses, il n’y a pas de circulation, l’asphalte est parfait… Alors on craque, tant pis pour les détours, on est trop bien sur les petites routes, on y reste ! Et on fait bien. Très vite la route devient piste et nous nous retrouvons à pédaler dans de grandes étendues désertiques, faites d’herbes rases roussies par le soleil de la saison sèche, et de grandes herbes piquantes. Ici il n’y a pas grand monde, seulement éparpillées ici et là des petites maisons d’éleveurs de moutons et d’alpagas. Leur vie doit être bien rude : froid glacial la nuit, soleil brûlant la journée, pas de raccordement à l’électricité et isolement loin de tout. En tout cas, nous qui sommes seulement de passage, on profite de ce sentiment d’être seul au monde dans des paysages magnifiques.


LA REGION DES ORAGES

Au bout de quelques jours de pédalage avec de gros dénivelés et des nuits glaciales, je commence à être bien crevée. On prévoit donc de s’arrêter de bonne heure dans le village de Santa Lucia, repéré sur la carte, en espérant qu’il y aura une hospedaje. Pas de chance, Santa Lucia n’existe pas, et il n’y a rien du tout à l’endroit indiqué sur la carte (on ne conseille vraiment pas la carte Perou Freytag & Berndt qui est certes détaillée, mais bourrée d’erreurs). Et comme nous n’avons pas d’eau, il va falloir continuer 12 kilomètres jusqu’au prochain village, sur une piste qui monte évidement ! Et pour que ça soit bien pénible, les gros nuages noirs zébrés d’éclairs que l’on voyait au loin depuis plus d’une heure se rapprochent de plus en plus de nous… Bien sur on se prend l’orage et on arrive au village de Accocunca de nuit et sous la pluie. Pendant que je suis 3 gamins à la recherche de la personne qui à la clef du portail d’un terrain de foot couvert où l’on pourrait camper, Lolo fait du charme à l’épicière qui ne lui résiste pas et nous invite à passer la nuit au chaud et au sec dans sa remise !
Voilà une journée qui se termine bien, et on ne regrette vraiment pas d’avoir pédalé sous l’orage, car nous en avons pris plein les yeux : entre les gros nuages d’un coté et le soleil qui continuait à briller de l’autre, les couleurs étaient vraiment magnifiques, irréelles par moments.
Les jours suivants, tous les après-midi nous verrons le ciel se couvrir, des orages au loin, avec parfois un peu de pluie. Pourtant normalement, en cette période de l’année c’est surtout le vent qui devrait souffler, la saison des orages étant plutôt en début d’année. Ici aussi les gens nous disent que le climat est déréglé.


UN COL SURPRISE SUR L’ALTIPLANO

On ne se lasse pas de ces grands espaces désertiques, de ces grandes plaines perchées à 4000 mètres d’altitude, bordées de petites montagnes. Enfin plaines façon de parler… Ici ils appellent ça la pampa, ils disent que c’est plat, mais ce sont plutôt des faux plats montants et descendants. Pour notre avant dernier jour avant d’arriver à Juliaca, on nous avait quand-même prévenu qu’il y aurait une petite montée. En milieu d’après-midi on voit effectivement qu’il y a une montagne à franchir. On s’y engage, les virages sont raides et Lolo est obligé de venir m’aider à pousser mon vélo plusieurs fois. Et ça monte et ça monte… Le col était à 4860 mètres ! Pas étonnant que ça n’en finissait pas! Et le Péruviens qui appellent cela une petite montée, ça se voit bien qu’ils la monte en auto ou en moto et pas à vélo !
Nous voilà donc partis pour une descente à la nuit tombante sur une piste bien glissante où je dérape de nombreuses fois et presque 3/4 d’heure de pédalage dans la nuit à la lueur de nos feux, toujours sur cette piste en descente pour arriver au village de Vilavila. A notre arrivée tous les gamins sont sur la place du village à jouer, et ils nous sautent dessus accompagnés d’un gars complètement bourré qui ne nous lâche plus. Tout ce dont on rêve quand on est crevés après une journée de vélo !!! Heureusement David vient à notre rescousse et nous installe pour la nuit dans la salle municipale du village. Plus que 80 km de pampa plutôt descendante et nous arriverons à Juliaca !


AU PEROU POUR LE MEILLEUR ET POUR LE PIRE

Effectivement, la piste est plate plutôt descente et à midi on a déjà avalé plus de 40km. On retrouve une belle route bitumée et quelle plaisir de rouler sur cette route lisse et plate… On n’avait pas connu cela depuis bien longtemps. Mais plus on approche de la ville et plus il y a d’ordures sur le bas côté. Et pas seulement une enfilade de petit détritus, c’est carrément des décharges sauvages par dizaines que l’on croise. C’est pire que tout ce que l’on a pu voir jusqu’ à présent. (Nous apprendrons ensuite que le centre d’enfouissement des déchets de la ville est saturé.) Puis durant 5 ou 6 kilomètres nous traversons une zone urbaine des plus sinistre. En plus des déchets sur les bords de la route, s’accumulent des tas de gravas, et des deux côtés de la route des bâtiments en construction, mais aucun de terminés. Pourtant il y a des gens qui vivent là. C’est plutôt glauque.
La ville de Juliaca n’est pas beaucoup mieux, elle est sale, il y a beaucoup de circulation et comme il y a eu des gros orages les jours précédents et qu’il n’y a rien pour évacuer l’eau de pluie, il y a plein de gigantesques flaques boueuses partout… Ça fait rêver hein!
Heureusement nous sommes accueillis on ne peut plus chaleureusement par Geovanni, du réseau WarmShower. Un petit coin dans son atelier pour poser nos matelas, une douche bien chaude après 9 jours de piste, de très bons moments passés avec lui et de bon conseils pour réparer mon vélo (et oui toujours ce frein à disque, qui cette fois a poussé le « piston » trop loin et Lolo vient de le virer pour une paire de freins V-Brake, moins performants par temps de pluie, mais bien plus simples d’entretien)… Il nous ferait presque aimer Juliaca!


PREMIERE CREVAISON

Petit paragraphe quand même, car après plus de 4 mois sur les routes et plus de 4000 kilomètres au compteur, elle est enfin arrivée, Lolo a crevé ! Quel changement par rapport à notre premier voyage, où l’on avait crevé plus de 100 fois en 20 mois. Alors moi je dis (Fred, ne lit pas ce qui va suivre ça va te faire hurler) VIVES LES PNEUS MARATHON PLUS ET MARATHON MONDIAL  !