du 06/12/2017 au 19/12/2017

De la côte aux lacs

Le 20 décembre 2017 par Coco

Info pays Chili - Argentine
Nous quittons la côte et traçons une diagonale zig-zagueuse jusqu'à la région des lacs.

De Coronel à San Martin de los Andes. 14 jours, dont 2 jours de repos (parc national Conguillio et Neltume).

Resumen en español

¿Hablas español?


Nos gusta beber cafe las mañanas, pero cuando hacemos camping, no es fácil prepararlo! Afortunadamente fuimos en Argentina, y los argentinos tienen muy buenas ideas…

Nos paramos 3 noches en la casa de Gabriel, en Coronel, cerca de Concepción. Gabriel es un ciclista y lo conocimos con warmshower. Tiene un grand hospitalidad y nos permitió de quedarnos en su casa cuando estaba trabajando. Qué suerte!
Desde hace unos meses tiene una perra muy bonita. Estaba abandonada, y la adoptó. El mes proximo se va a viajar a bici con ella (y tambien su polola) en Chile y Argentina. Fabricó una remolque para Diguidi. También acaba de comprar una nueva bici y fuimos los primeros a verla! Gabriel quería aprender a manejar una bicicleta reclinada y salió bien!

Encontramos Rolando, un amigo de Gabriel que es apasionado por el ciclismo. Tiene 62 años pero se parece tener menos de 50 años. Las mañanas, pedalea 50km y entrena jóvenes ciclistas. Le gustan nuestras bicicletas y nos propusó pedalear juntos cuando vamos a irnos de Coronel. Estábamos mucho mas lentos que él, pero nos esperó, y en las subidas me ayudó mucho con su propulsión humana! Qué energía!

Bordeamos el río Bio Bio, pero en esta región había mucha mucha circulacion. A veces fue un poco peligroso porque la carretera estaba estrecha. Tuvimos que hacer 30 kilómetros sobre la autopista. Pero con su GPS Lolo pudo encontrar un ripio. Es más fácil de encontrar lugares para acampar y de conocer la gente cuando pedaleamos.

Pero valió la pena de pedalear en estas carreteras porque llegamos a Curacautin, cerca del parque naturel Conguillo famoso por su volcán Llaima, un de los mas activos del país. Pedaleamos sobre un muy bonito ripio, pero también difícil con subidas muy pendientes y mucha mucha calor. Qué bueno de nadar en la laguna después de esto difícil día. Una estupenda laguna, con montañas con nieve y bosques alrededor, y con una agua muy pura.

Nos quedamos 2 noches para disfrutar del lugar, y pudimos ir a caminar en el bosque :los rangers nos propusieron de cuidar las bicicletas.
Vimos muchos árboles, los araucarias árboles típicos del Chile, y también arañas muy grandes…

En Chile hay muchos riesgos naturales : tsunamis, terremotos, y también erupciones volcánicas.
Aquí todo nos parece muy bien organizado, hay muchos paneles para indicar las vías de evacuación y la gente parece saber que hacer en caso de alarma.
El volcán Llaima tuvo un erupción en 2009 y pudimos pudimos ver los daños causados con la erupción : muy impresionantes.

De Brasil, Argentina, Canadá, Suiza, Colombia, Austria, Francia…
Con van, moto o bici…
Encontramos mas y mas de viajeros, especialmente de ciclistas.
Dos veces encontramos una familia francés (de la misma región que nosotros)  que viaja con un van. Buena ocasión para beber una cerveza y comer juntos!

Llegamos en la región de los lagos, pero no tuvimos suerte con el tiempo. Nubes, bruma y lluvia. No lo mejor para aprovechar de los lagos.
Cuando llegamos en el pueblo de  Neltume para comprar comida, estabamos empapados y vimos un cuerpo de bomberos. Nos permitieron de quedar nos una noche en la cocina del cuerpo. Qué suerte! Tuvimos caliente y toda nuesta ropa pudo secar. Pero el día siguiente la lluvia fue peor, no posible de pedalear. Los bomberos fueron muy amables y nos permitieron de quedarnos una noche de mas. A mediodía comimos juntos, con la bombera telefonista y su pololo el comendante del cuerpo. Un muy bueno momento muy agradable. Muchas gracias.

El día siguiente el tiempo fue perfecto para cruzar el lago Pirihueico con un barco. Una hora y media de travesía muy linda sobre un lago estrecho rodeado de bosques. Pero el viento estaba un poco frío y cuando Lolo fue a tomar nuestras chaquetas, se dio cuenta de que olvidó su chaqueta en el cuerpo de bomberos! Tuvo que hacer una otra ida y vuelta con el barco para tomarlo

Los últimos kilómetros en Chile fueron buenos también, un ripio muy tranquilo en los bosques, con el sol y lindos lagos con agua pura.
Cruzar la frontera fue fácil, y volvimos en Argentina!

La vie quotidienne des Coco & Lolo : J'aime le café

Une des choses qui me manque terriblement en voyage c’est mon petit café du matin, mais pas facile de trimbaler sa cafetière à vélo. Alors comme le café soluble c’est vraiment trop dégueux, je devais me contenter d’un thé…
Heureusement les argentins sont trop forts ! Avec eux pas de petit déj sans café ! OUF !!!


UN PEU DE REPOS CHEZ GABRIEL ET DIGUIDI

Grâce à WarmShower, nous faisons encore une belle rencontre en posant nos sacoches pendant 3 nuits chez Gabriel, un cyclotouriste chilien qui vit à une vingtaine de kilomètres au sud de Concepción, à Coronel. Il nous ouvre grand les portes de sa petite maison, et nous en confie les clefs lorsqu’il va travailler. Pas grand chose à visiter par ici, mais ça nous va bien, et ça nous laisse le temps d’apprécier de nous sentir comme chez nous chez Gabriel. Et comme d’habitude on ne voit pas le temps passer entre la mise à jour du site, les lessives, la recherche d’infos pour la suite du voyage, les mails… et profiter d’avoir une chienne trop mignonne à la maison. Elle s’appelle Diguidi, Gabriel l’a recueillie il y a quelques mois, et nous qui n’aimons pas trop les petits chiens (à part Dowie la pimbêche bien sûr), on en est fans. Le mois prochain Diguidi va devenir une cyclovoyageuse : son maître qui est en plein préparatifs lui a conçu une belle carriole rouge. Comme Gabriel est prof de musique, il profite de ses deux mois de vacances (ici les grandes vacances sont en janvier et février, pendant l’été) pour découvrir le Chili et l’Argentine avec sa « polola » (son amoureuse), et maintenant sa chienne les accompagne. Il a beau avoir un vélo flambant neuf (que nous sommes les premiers à voir), il l’abandonne un peu pour tester le vélo couché, et devant ses collègues profs invitées à l’apéro il assure!


62 ANS ET UNE FORME OLYMPIQUE

Durant notre séjour à Coronel, Gabriel nous présente Rolando, un vrai passionné de vélo. Il a 62 ans mais il n’en paraît même pas 50, par contre tous les matins il va se faire un « petit » tour de vélo de 50km… Il entraîne aussi une bande de jeunes cyclistes aussi passionnés que lui. Bref, il a des mollets énormes…et une sacrée pêche !
Nos drôles de vélos lui plaisent bien, et il nous propose de rouler ensemble pour quitter la ville. En voyant ses mollets et son vélo aussi léger que celui de Patrick, et mes mollets et nos vélos poids lourd, on se dit qu’il va vite nous semer, surtout que plusieurs belles côtes nous attendent. Ce serait mal le connaître, nous passons presque toute la matinée ensemble, et dans les côtes j’ai le droit à une assistance à propulsion humaine !
Quelle forme !!!


DES RIPIOS A L'AUTOROUTE

Petite pensée pour ma petite sœur, nous allons longer le rio Bio Bio… dans un pays qui adore les phytos !
Rolando nous avait prévenu que la route que nous allions prendre était passante (mais les autres aussi…), et effectivement c’est assez pénible : autos, camions, bus… Pendant 3 jours ça défile ! Sur certaines portions ça devient même dangereux car la route est assez étroite et le flot de véhicules continu. Heureusement grâce au GPS Lolo nous trouve un petit ripio (route de terre) tranquille qui nous permet de souffler un peu. On se trouve même un petit coin sympas pour camper. Et puis lorsque l’on roule sur ces petites routes on fait plus de rencontres. Alors que l’on venait de monter tout notre campement, une dame qui passait par là vient nous proposer de nous installer sur son terrain au bord d’une rivière. Le lendemain matin on est invités à boire un café sur un chantier. Comme c’est un jour férié Manuel veille sur les machines et il en profite pour former son fiston Victor, une douzaine d’années, qui sait déjà manier le rouleau compresseur.
Mais la piste s’arrête, et on doit choisir entre un gros détour ou 30 kilomètres d’autoroute (autorisée aux vélos cette fois). On choisit l’autoroute, c’est pourri mais bien moins dangereux que les routes des jours passés car la bande d’arrêt d’urgence est large et au moins on avance.


OUF, RETOUR AU VERT !

Nous voilà à Curacautin, aux portes du parc naturel Conguillio, célèbre pour son volcan enneigé Llaima, un des plus actifs du Chili. On quitte la route pour une piste qui monte gentiment, on pique-nique au bord d’une rivière, il fait beau, autour de nous c’est magnifique.
Mais l’après-midi ça se corse. La montée n’en finit plus, les pentes dont de plus en plus raides, il faut pousser les vélos et le soleil tape fort et nous assomme. Et comme on ne peut pas camper n’importe où dans le parc, il nous faut aller jusqu’à la lagune.
Après l’effort, le réconfort : quel bonheur de pouvoir se baigner dans un endroit pareil : une lagune avec une eau pure et claire, pas trop froide, entourée de montagnes enneigées et de forêts… et personne à part nous. On est dimanche soir, 19h, le week-end se termine et les gens sont tous rentrés chez eux.
Par contre mauvaise surprise l’endroit repéré pour camper n’est pas une aire de bivouac mais un camping super cher. On a déjà du payer l’entrée dans le parc, alors pas question. On pose notre tente près d’une table de pique-nique, le lendemain matin on démonte tout de bonne heure. Comme le lieu est vraiment magnifique on aimerait y passer la journée. On va donc voir les rangers du parc et on leur demande si il n’y a pas un moyen de camper gratuitement une nuit de plus. Ils sont supers sympas et nous indiquent un petit coin tranquille au bord du lac et nous proposent même de garder nos vélos et nos affaires pour que l’on puisse aller se promener dans la forêt.


PROMENONS NOUS DANS LES BOIS

Une belle balade au milieux des arbres. Ici ni pins ni eucalyptus, mais de vrais arbres chiliens, notamment les fameux araucarias, typiques de la région et symbole du Chili. On y croise aussi de charmantes araignées et pleins d’oiseaux très très bavards.


LE CHILI, PAYS DE TOUS LES DANGERS

Le Chili n’est vraiment pas épargnés par les risques de catastrophes naturelles. Après les risques de séisme et de Tsunami, nous voilà en zone de risque d’éruption volcanique. Mais là encore, que l’on soit dans un parc naturel où en ville, les plans d’évacuation sont prêts et les voies d’évacuation balisées.
Les chiliens que l’on rencontre semblent sereins face à ces risques. Ils ont été sensibilisés et savent exactement ce qu’ils doivent faire en cas d’alerte.
En sortant du parc par le sud nous nous rendons compte de la puissance qui sommeille au cœur de ce volcan qui parait pourtant tranquille. En 2009 il y a eu une grosse éruption. Les traces de ses gigantesques coulées de lave qui dévastent tout sur leur passage sont vraiment impressionnantes.
En plus depuis la veille les nuages ont fait leur apparition. Le temps est gris et couvert, drôle d’ambiance.


LE HASARD FAIT BIEN LES CHOSES

Quelques jours avant, alors que l’on roulait vers le parc naturel sous un gros soleil, un grand camping-car ralentit à ma hauteur, et on me demande « Vous êtes d’où ? Nous on est de Rennes ! » 10 minutes plus tard, je retrouve mon po-Lolo installé au frais dans le camping car de Jacques et Florence, qui traversent le continent américain en camping-car avec leur petit Yaël, bientôt 4 ans. Autour d’une bière bien fraîche, on passe un très bon moment en leur compagnie, et puis chacun repart à son rythme.
Alors quelle surprise 5 jours plus tard, lorsque nous tombons sur leur camping-car, en cherchant un endroit pour planter notre tente au bord du lac à Villarica.
Comme il y a un magasin à côté, on en profite pour leur offrir à notre tour une bière fraîche… Et on se retrouve invités à manger. Encore une bonne soirée bien sympathique, et le lendemain matin, un petit déjeuner au bord du lac en observant le ballet des oiseaux !

LE GRAND RETOUR DE LA PLUIE…

Nous voilà donc en plein dans la région des lacs. Malheureusement on ne les voit pas sous leur meilleur jour, la grisaille et le crachin intermittent ne nous quittent plus… Les lacs sont gris et on ne distingue même pas les sommets enneigés. On est bien déçus, car on s’approche du paso Hua Hum, un poste frontière entre Chili et Argentine auquel on accède après une traversée d’une heure et demi sur un bateau. Mais nous n’arriverons pas comme prévu à l’embarcadère de Puerto Fuy. Après une longue après-midi à pédaler sous le crachin, il se met a pleuvoir très fort. On s’arrête au petit village de Neltume, à 6 kilomètres de l’embarcadère, pour faire des courses, et face au supermarché… des bomberos ! On est trempés et on en a plein les pattes après une journée pleine de côtes, et on se demande bien où mettre notre tente, alors même si le village, très touristique l’été, est rempli de gîtes et d’hôtels (bien trop chers pour nous), on leur demande si ils ont un petit coin abrité pour planter notre tente.


Ils nous installent dans la cuisine du casernement, où l’on passe une nuit bien au sec. Mais le lendemain c’est encore pire, un vrai déluge, impossible de se mettre en route. On retourne voir notre sauveuse, une femme pompier qui vit juste derrière la caserne, qui réceptionne les appels et qui actionne la sirène si besoin. Au Chili, les pompiers sont tous bénévoles, et dans un petit village comme Neltume ça marche comme pour la SNSM, une sirène averti les pompiers qui vivent tous à proximité de la caserne. Bref, on lui demande si elle connaît un hébergement pas trop cher ici, et elle nous dit que l’on peut rester dans notre cuisine (ce qui fait bien notre affaire), et que le soleil revient le jour suivant. On lui demande donc si il y a quelque chose que l’on peut faire pour les aider pour les remercier, et elle nous propose de briquer la cuisine. Ils viennent d’y faire des travaux et elle poussiéreuse et pas très propre. Aussitôt dit aussitôt fait ! La cuisine est propre et on retourne chez notre pompier pour manger l’almuerzo  ensemble. On passe un très bon moment avec elle et son pololo, le pompier chef !
Le lendemain le soleil brille, un temps idéal pour pédaler et naviguer.


LOLO AIME UN PEU TROP LE BATEAU

7 kilomètres de montée et nous voilà sur les rives du lac Pirihueico. Il est étroit mais long et sur la carte il ressemble à une grosse rivière. On embarque pour près d’une heure et demi de traversée, à serpenter entre des petites montagnes recouvertes de forêts. C’est magnifique. Mais malgré le soleil ça caille un peu sur le pont, le vent est frais. Lolo descend donc nous chercher nos Kway et revient avec seulement le mien…le sien est resté chez les pompiers !!! Il réembarque donc aussitôt arrivé (gratuitement car il a expliqué son cas à la vendeuse de billets qui lui offre son aller/retour) en espérant réussir à aller et revenir de Neltume en moins de 4 heures pour attraper le dernier bateau. Mais il a de la chance, un automobiliste amateur de vélo qui fait la traversée le conduit jusqu’au cuerpo de bomberos puis le ramène au bateau. Le voilà donc de retour à 16h30 au lieu de 20h30.
Qu’est-ce qu’il ne ferait pas pour passer 4 heures sur un bateau !


NOUS NE SOMMES PLUS LES SEULS !

Brésiliens, Colombiens, Français, Autrichiens, Suisses, Espagnols, Canadiens, Argentins ; à vélo, en camping-car où à moto, depuis quelques jours nous croisons de plus en plus de touristes et surtout de cyclistes.
Et ce n’est que le début ! Tout le monde nous le dit, sur la carretera australe, c’est rempli de cyclistes des 4 coins du monde !


RETOUR AU PAYS DU CAFE EN SAQUITO

Après une petite baignade dans le lac et une nuit paisible sur ses rives, nous repartons. Ce soir nous dormirons en Argentine. On est vraiment bien sur cette petite piste ! Le soleil se lève peu à peu et nous roulons au milieu d’une épaisse forêt d’où pointent des sommets rocheux avec encore un petit peu de neige. Les lacs sont vraiment magnifiques sous le soleil et leur eau est aussi claire et limpide que dans le parc naturel.
Comme d’habitude le passage de la douane se fait comme une lettre à la poste. On y retrouve même un douanier cycliste rencontré la veille lorsqu’il faisait sa sortie vélo au bord du lac. Il nous informe sur l’état de la Carretera Australe (route mythique que nous allons emprunter et qui traverse la Patagonie chilienne). Elle est bloquée depuis 2 jours à cause d’un gros glissement de terrain et elle ne réouvrivra que dans 3 semaines : il ne va pas falloir pédaler trop vite, ça tombe bien c’est notre spécialité ! Bon après quelques consultations sur internet, il se dit qu’il y a des déviations qui se mettent en place.