du 27/06/2017 au 07/07/2017

De Cajamarca à Caraz

Le 10 juillet 2017 par Coco

Info pays Pérou
Superbes pistes et canyons pour rejoindre Caraz

Resumen en español

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Nos fuimos de Cajamarca. Nos gustaban mucho los desayunos en esta cuidad con mantequilla, miel,manjar…
La primera noche nos paramos en Matara, un pueblo donde no había lugar para acampar. Pero tuvimos suerte, encontramos Robe que nos permitío de acampar al lado de su casa. Robe es profesor en el colegio de Matara, y por la manana fuimos a visitar el colegio, a encontrar el director, los profesores y los alumnos de Robe. Pudimos hablar un poco en Ingles con  ellos, ver un curso de comunicacion y todos pudieron probar las bicicletas durente el recreo! Un muy bueno momento!
Continuamos a pedalear, con muy largas subidas y cortas bajadas. Los paysajes estàn muy diferentes cuando estamos en altura y mas abajo, y siempre muy buenos.
Aqui es mas facil para acampar. Casi cada noche pudimos encontrar lugares tranquilos y con muy buena vista.
En Perù la gente le gusta mucho tomar fotos de nosotros y de las bicicletas. Pienso que vamos a estar en muchos facebook en Perù. Lo mas nos pregunta antes de tomar la foto y podemos hablar y tomar tambien fotos de las personas en las bicicletas. Pero hay tambien personas que no preguntan antes, y no nos gusta eso es muy maleducado.
La gente se interesa mucho a nuestras bicicletas y a nuestro viaje, y pasamos mucho tiempo hablando con la gente.
Despues Huamachuco, fuimos en una senda sin asfalto durente mas de 3 días. Fue mucho mas dificil para subir y bajar porque con las gravillonas y la arena es muy resbaladizo y Coco cayó mucho (sin danos), pero nos gustan mucho estos sendas muy tranquilas, sin circulacion y con bonitos paisajes.
Llegamos a Chukuicara al lado del canyon del pato. Los paisajes estàn muy bonitos muy àridos y minerales. El canyon fue mas y mas estrecho, con muy grandes montanas. Nos sentimos muy muy pequenos. En el canyon hay muchos tùneles, 35.
Al final del canyon pudimos ver las cimas con nieve de las montanas de la cordillera blanca.
Fuimos hasta Caraz donde vamos a quedarnos 2 días para descansarnos. Hemos pedaleando 11 días y estamos cansados. Despues vamos a hacer un trek el Santa Cruz Trek durante 4 días en la cordillera blanca.

Ici ça avoine !

Après un dernier petit déjeuner pain, beurre, miel, manjar, café, nous quittons à regret Cajamarca. Dès demain matin il va falloir se remettre à notre porridge quotidien : un mélange de flocons d’avoine, d’un peu de sucre et de morceaux de bananes et de pommes (ou autres fruits plus exotiques quand c’est possible). Ça fait moins rêver mais c’est chaud et ça nous permet d’affronter les côtes jusqu’à midi !
Le sud de Cajamarca est plus peuplé que la route par laquelle nous y sommes arrivés et nous traversons régulièrement de gros villages, presque des petites villes.

Pour notre premier soir, pas facile de trouver un endroit où poser notre tente pour la nuit. Les policiers de Matara n’ont pas d’endroit à nous proposer, mais Robe vole à notre secours et nous propose de camper à côté de sa maison.
On fait connaissance avec sa famille et en discutant avec lui on se rend compte qu’il est professeur dans le collège juste à coté, alors on pense aux élèves de l’école Marie Curie de Landerneau et on lui  demande si on peut aller visiter son école et présenter le diaporama que les écoliers de Landerneau ont préparé à ses élèves. L’idée lui plait et le lendemain matin, après avoir rencontré le directeur, nous voilà partis pour une matinée de cours. On parle un peu anglais, les élèves nous expliquent le fonctionnement de l’école, on visite les locaux, on assiste à un cours de communication et on leur présente l’école Marie Curie grâce au diaporama (chers élèves on vous prépare un compte-rendu pour la rentrée). Et bien sur dans la cour à la récrée c’est succès assuré avec les essais des vélos !


Quelques camping sauvages

Nous continuons notre route faite de longues montées et de toujours trop courtes descentes. Les paysages varient au cours de la journée. En haut du col les paysages peuvent être déserts et arides et après 3/4 d’heure de descente on arrive près d’une rivière, on gagne 20°C de température, on est entourés de cultures et tout est vert.

Niveau camping sauvage on est contents. On trouve enfin des chouettes coins pour dormir : tranquilles et avec une belle vue. Souvent à proximité de hameaux, mais en retrait. C’est agréable de rencontrer du monde, mais après une journée de vélo on apprécie aussi de pouvoir se poser et admirer la vue !


Gringo !

Nous roulons entre 2500 et 3500 mètres d’altitude, et sur les routes il y a très peu de circulation, la route est à nous.
Dans les petits villages nous ne passons pas inaperçus et on s’arrête souvent raconter notre voyage…et se faire prendre en photo.
Sans exagérer je pense que l’on aura été plus pris en photos que nous n’avons fait de photos. Nous devons être des stars du facebook péruvien. Souvent les gens nous demandent si ils peuvent, alors on prend la pose avec eux et on les fait essayer les vélos et se faire prendre en photo dessus. C’est toujours l’occasion de discuter. Mais régulièrement aussi on se fait prendre en photo sans nous demander, voir carrément en mode photo volées. Et ça c’est énervant, alors la plus part du temps on laisse couler, et puis des fois les gens le font de façon vraiment trop mal élevée et on râle !
Nous traversons un village le jour du marché, Loïc s’arrête avec l’espoir de s’acheter un beignet en attendant que je finisse par le rattraper. Pas de beignet, mais pleins de copains et copines : les gringos sur leurs drôles de vélos font l’animation du marché.
D’ailleurs en arrivant au Pérou nous avons été un peu déstabilisés de nous faire appeler gringo et gringa à tout bout de champ. Souvent même des gens croisés dans les champs ou sur leurs motos qui nous crient « gringo ! ». Mais finalement on s’est vite rendu compte que ce n’était pas (toujours) péjoratif, et bien souvent amical, comme ce « feliz viaje gringa, suerte » (bon voyage gringa, bonne chance), lancé lorsque nous quittons le marché. Les touristes croisés qui reviennent du sud du Pérou semblent moins enthousiastes à ce sujet, mais dans le nord du Pérou nous avons vraiment trouvé les gens amicaux et bienveillants… Espérons que ça continue !


Les couleurs péruviennes

Les tenues des femmes me plaisent toujours autant. Colorées et chics avec leurs petits jupons qui dépassent de leurs jupes et leurs chapeaux.
Elles transportent tout sur leurs dos : enfants, bois, marchandises. Un grand morceau de tissu, souvent bien coloré, fait office de sac à dos. Et puis les grands mères font souvent pareil avec leurs sous : au moment de payer elles sortent un petit bout de tissus noué qui leur sert de porte monnaie.


Beaucoup de pistes

Après avoir traversé la ville de Huamachuco, nous abandonnons le bitume et nous nous engageons sur des pistes. Dur dur de rouler dessus, notre moyenne horaire déjà faible se prend une sacrée claque… Dans les montées il faut pédaler encore plus fort, et on ne peut pas profiter des descentes : entre le sable et les gravillons ça dérape… Loïc arrive a tenir sur son vélo, mais moi je passe mon temps  à faire des dérapages contrôlés…ou pas !!!
Mais la tranquillité de la route et la beauté des paysages en valent la peine.
Nous ne sommes pas complètement isolés pour autant, car ses pistes sont de vraies routes qui desservent des villages ! Par contre on ne trouve plus de restaurants et le midi il faut sortir le réchaud pour se faire…des pâtes !

Le dimanche c’est LE jour de repos hebdomadaire, et lorsque l’on traverse des villages l’ambiance s’en ressent, tout le monde est dehors, il y a de la musique et les hommes picolent ! Dès le matin les bières sont de sortie.


Les canyons

Après plus de 3 jours de piste, nous retrouvons le bitume ! Enfin du bitume par intermittence, mais c’est déjà ça !
Nous nous approchons du fameux Cañon del Pato. Pour y arriver nous devons descendre une montagne sur une route en lacet pourrie mais magnifique, puis longer une rivière en pente douce sur une grosse cinquantaine de kilomètres. De 3055 mètres d’altitude nous passons à 646…
Une fois descendus de la montagne le paysage est aride et minéral. La rivière coule dans une étroite vallée encaissée. Sur le bord de la rivière il y a quelques arbres mais ailleurs seuls des cactus arrivent à pousser.
Notre douce descente est un peu gâchée par le fort vent qui s’engouffre dans le canyon. Même en descente il faut pédaler !
Dans ce décor inhospitalier, nous croisons quelques maisons isolées. Les rares endroits plats sont cultivés en utilisant l’eau de la rivière. Nous nous arrêtons aussi dans un petit village sinistre pour pique-niquer. La moitié des maisons est à l’abandon depuis que la mine de charbon a fermé. Écrasé par le soleil et balayé par le fort vent qui s’engouffre dans ce large canyon on dirait un village fantôme du far west. Mais non, une cinquantaine de personnes y vivent et nous offrent un accueil chaleureux.


Arrivés à Chuquicara c’en est fini de la descente, il va maintenant falloir suivre une autre rivière…à contre courant. 105km de montée douce jusqu’à Caraz où on s’accordera enfin un peu de repos.
Nous passons la nuit à Chuquicara où nous rencontrons deux autres cyclistes français qui terminent un périple de 6 mois en Amérique du Sud. La rencontre est sympa, mais l’endroit que nous indique les policiers pour planter la tente est le pire depuis le début du voyage. C’est sale, y a plein de crottes de chien, de papiers et vieilles bouteilles, ça pue et durant la nuit les chiens viennent tous trainer là et se battent à quelques mètres de la tente.
Par ici il y a énormément de chiens à errer dans les rues, et on a pu assister à plusieurs reprises à des batailles entre bandes de chiens. C’est très impressionnant et il y a des blessés…le tout dans l’indifférence des habitants.

Nous débutons notre montée avec toujours beaucoup de vent mais cette fois-ci dans le dos. Le paysage est grandiose. Encore plus minéral qu’hier, avec des roches aux couleurs variées, et un canyon de plus en plus étroit. Entourés de ses hauts murs de pierres on se sent vraiment tout petits.
De temps en temps le canyon s’élargit et la végétation et les cultures reprennent le dessus autour de petits villages et hameaux. Nous passons une nuit bien cachés au milieu d’un petit verger, sous les manguiers, en bordure de rivière avec la pleine lune illuminant les falaises du canyon.

Puis nous nous engageons dans le canyon del Pato. Sur une trentaine de kilomètres le canyon devient vraiment très très encaissé et étroit. La rivière coule en contre bas de la route, qui est elle aussi très étroite. On serpente entre ces murs de roche et on enchaine les tunnels : il y en a 35 sur cette portion.
Et puis brutalement le canyon s’ouvre et l’on peut apercevoir au loin les premiers sommets enneigés de la Cordillera Blanca que l’on va bientôt découvrir.
Encore une dizaine de kilomètres et nous arrivons enfin à Caraz, petite ville où nous allons nous reposer un peu car après 11 jours de vélo non stop nous sommes crevés.
Au programme comme d’habitude, repos, manger plein de bonnes choses, mettre le site à jour, mais aussi préparer la randonnée pédestre que nous allons faire : le Santa Cruz trek, une balade de 4 jours dans la Cordillère Blanche.