du 30/01/2018 au 06/02/2018

Coco et Lolo marchent avec et sans vélos

Le 15 février 2018 par Coco

Info pays Patagonie
Sur les sentiers entre Villa O'Higgins et El Chalten

4 jours de Villa O’Higgins à El Chalten, puis randos autour de El Chalten

Resumen en español

¿Hablas español?


Para irnos de Villa O’Higgins había una única solución : tomar un barco. El problema estaba que el barco estaba rompido y que para substituirlo había 2 pequeños barcos que no pueden navegar cuando hay viento porque el lago es muy peligroso. Había muchos turistas en la ciudad y no bastante asientos en los barcos. Tuvimos suerte, teníamos cash. En esta ciudad no hay cajero automático, y pudimos ir en un barco donde el dueño aceptaba soló cash, y ir nos 3 días después nuestra llegada pero unos otros tuvieron esperar más de una semana.

Tuvimos que levantarnos a las 3 y 42 porque el barco salió a las 6. El puerto estaba a 8 kilómetros de la ciudad.
Que extraño de pedalear en la noche con poco luz en un malo ripio. Había extraños ruidos, no estaba posible de ver nada… Cruzamos 4 ojos… Dos caballos !
Lolo tuvo un problema con su cambio y tuvo que arreglarlo pero llegamos en el puerto a tiempo.

El barco estaba un barco para transportar cosas. Estabamos 14 pasajeros y el camarote estaba muy pequeña. Lolo y yo nos quedamos fuera para disfrutar de los lindos paisajes muy desérticos.

Del otro lado la carretera estaba muy malo. Pendiente con gravilla. Durante 8 kilómetros tuvimos que pedalear muy fuerte o empujar las bicis. Nos paramos en un campo y vimos por la primera vez el Fitz Roy muy lejo. Qué lindo! Pero soló 3 minutos, porque la lluvia llegó.

El día siguiente fue peor. Despues de la frontera argentina no había ripio, solo un camino para hacer treck. Muy difícil con un bicicleta y su equipaje. 4 horas para hacer 6 kilómetros.
Dormimos al lado desierto, un lindo lugar, con vista sobre el lago Fitz Roy.

Para cruzar el lago desierto pusimos las bicicletas en el barco y caminamos ( mucho mas barato) y fue una buena idea, el treck de 5 horas fue muy lindo y fácil sin bicicletas

Después nos paramos unos días en El Chalten. Es un lugar estupendo para ir a caminar porque es muy lindo y hay muchos treck que nececitan de caminar solo un día ( no tenemos mochila). Vimos la laguna de los tres, la laguna cerro torro, y muchos glaciares y tambien unos pequeños icebergs. 3 buenos días caminando.

VILLA O'HIGGINS : ON SAIT QUAND ON Y ARRIVE MAIS PAS QUAND ON EN REPART !

Lorsque nous arrivons à Villa O’Higgins nous avons une obsession : trouver des billets de bateau pour continuer notre route. Car si Villa O’Higgins marque la fin de la Carretera, c’est aussi un cul de sac que l’on quitte en ferry. Le problème c’est qu’en ce moment il n’y a presque pas de bateaux et pleins de touristes… Tony et Agathe, un sympathique couple de cyclistes français croisés la veille nous ont expliqué la situation : le bateau qui fait normalement la liaison 3 fois par semaine est en panne. Du coup deux petits bateaux essayent de prendre le relais mais comme la navigation est assez dangereuse sur le lac à cause du vent ils doivent attendre le feu vert de la marine pour avoir l’autorisation de naviguer, et en ce moment les conditions sont pourries.
En ville on rencontre un autre couple de cyclistes, Romain et Lucie qui nous expliquent où sont les agences, et le verdict tombe : pas de départ prévu avant le 1er février (et encore rien de sûr) et les places pour la première rotation sont déjà toutes vendues. On est le 27 janvier, Romain et Lucie attendent depuis déjà 4 jours et nous on s’inscrit sur les listes d’attente des deux compagnies. On s’installe au camping, prêts à prendre notre mal en patience, il paraît qu’il y a des balades sympas dans le coin et on a des choses à faire sur le site. Sauf qu’Internet ne fonctionne quasiment pas et que la pluie est de la partie.
Finalement on se fait à l’idée de ce repos forcé, la ville est toute petite et paisible et ça fait du bien de se poser tranquillement.
Mais le 29 au soir lorsque l’on va aux nouvelles, changement de programme, la marine vient de donner l’autorisation de naviguer à l’un des bateaux, et comme le patron n’accepte que le cash, tous ceux qui n’ont pas été prévoyants ne peuvent pas le prendre car ici pas de distributeur. Et on a vraiment de la chance car au lieu des 12 passagers normalement autorisés la marine a validé 14 places. Et qui étaient les 2 premiers sur la liste d’attente, nous ! C’est ce qui s’appelle avoir de la veine !
Par contre il est 19h30, le départ est prévu à 6h le lendemain matin et nous on est absolument pas prêts.
Il nous faut faire le plein d’essence pour le réchaud, de bouffe pour les 3-4 prochains jours, boucler nos sacoches…
Il est presque minuit quand on se couche, le réveil est mis pour 3h42 (car le port se situe à 8km de la ville), mais on peut quitter Villa O’Higgins !

UNE DRÔLE DE TRAVERSÉE

A 3h20 stressée de louper le bateau, je me réveille, il pleut, depuis la veille au soir il pleut… Ça va être génial pour démonter la tente et faire les 8 kilomètres…
Je me rendors. 3h42, la chance est toujours avec nous, il ne pleut plus.
On remballe tout à la lueur de nos lampes et on se met en route. Le feu avant de Lolo éclaire bien mais le mien est toujours cassé, et la lampe frontale c’est un peu juste… J’ai l’impression d’être dans un train fantôme : une petite piste boueuse, faiblement éclairée, autour le noir total et plein de drôles de bruits, tout à coup de grands yeux brillent : c’était des chevaux sur la route. C’est vraiment étrange de rouler dans la nuit sur une piste à 5 heures du mat !
Et puis tout à coup c’est Lolo que j’entends jurer. Son dérailleur fait encore des siennes, il est en vrac ! Réparation express et on arrive à temps pour le départ.
Surprise, le bateau est en fait un bateau de transport de marchandises. Il y a de la place pour caser les vélos mais on se retrouve tous entassés dans une cabine minuscule. On est mieux dehors pour profiter du paysage : des contrées rocheuses, boisées, vierges et inhospitalières.
Finalement la traversée sera calme, mais nous saurons plus tard que c’était juste une courte fenêtre météo, le bateau suivant n’est parti que 4 jours plus tard…


QUAND IL FAUT POUSSER

Après 4 heures de navigation une énorme cote nous attend. On pousse, ça se calme un peu, on remonte sur nos vélos, et paf de dérailleur de Lolo recasse. Lolo bricole, on passe l’immigration Chilienne, on pique-nique pour se donner du courage et on attaque 8 kilomètres de montée raide sur sol gravillonneux où l’on poussera au moins autant que l’on pédalera. La frontière physique n’est plus qu’à quelques kilomètres et côté argentin c’est pire. On préfère arrêter là pour aujourd’hui. On se trouve un petit coin pour poser la tente, et au loin entre les nuages on aperçoit des sommets. Est-ce cela le fameux Fitz Roy que Léo et Virginie décrivaient avec tant d’enthousiasme sur leur blog ? On est déçus. Et puis tout à coup, une éclaircie et là c’est magique et magnifique… Les 3 pointes du Fitz Roy qui étaient en fait cachées dans les nuages nous apparaissent dans toute leur beauté. On en profite 3 minutes, et elles disparaissent à nouveau et la pluie nous pousse dans la tente.


COCO ET LOLO FONT DE LA RANDO EN POUSSANT LEURS VÉLOS

Le lendemain après quelques kilomètres sur les vélos nous passons du côté argentin et la pseudo piste que nous suivions se transforme en sentier de randonnée. Au programme : boue, racines, ruisseaux à franchir, troncs d’arbres, ornières, passages très pentus… A pied pas de soucis mais quand on trimballe son vélo chargé c’est une autre paire de manche ! On savait que ça serait dur, mais on sait aussi que c’était largement faisable à vélo. Bilan pour nous 4h pour faire 6 kilomètres et un Lolo qui aide beaucoup sa Coco. Petit aperçu en vidéo.


COCO ET LOLO METTENT LEURS VÉLOS SUR UN BATEAU ET REFONT DE LA RANDO

Au bout du chemin le poste de migration argentin et le lago Desierto.
L’endroit est superbe, au milieu de la nature un petit commissariat et un grand espace où l’on peut poser la tente avec vue sur ce lac tout en longueur et en arrière plan le fameux Fitz Roy. Le soir on ne profitera pas trop de la vue : pluie et vent sont au programme, mais le lendemain matin c’est trop chouette.
La encore il faut prendre un bateau pour atteindre l’autre rive mais c’est très cher (40€ par personne) alors on confie nos vélos aux matelots qui les déposeront de l’autre côté pour 40€ et on se lance dans une rando de 5 heures le long du lac. Le chemin est bien plus escarpé et difficile que la veille mais sans les vélos on apprécie la balade. La vue sur les montagnes est très belle et on peut admirer les glaciers de l’autre côté du lac. Notre choix fait par soucis d’économie se révèle être une excellente option.


EL CHALTEN LA VILLE DE LA RANDO

El Chalten c’est le paradis de l’escalade et des randonnées à la journée, voilà ce qu’on nous avait dit. Mais on nous avait aussi dit que la ville était très très touristique, trop touristique. On décide donc de se poser plutôt dans un petit  camping 10 km avant. C’est super tranquille, il y a de quoi faire des asados, bref on y est bien (un seul défaut, pas de magasin à proximité mais un coup de stop et c’est réglé, à nous l’asado avec la bonne viande d’Argentine). En plus cela nous permet de partir randonner vers les plus beaux sites en faisant une variante beaucoup moins fréquentée.
Nous allons donc marcher une journée jusqu’à la fameuse Laguna de los 3, une magnifique lagune bleue que surplombe le Fitz Roy et ses glaciers. Sur le chemin aller le sommet est enfoui dans les nuages, mais le temps de manger notre pique-nique et il prend la pose pour nous.
On part aussi se balader le long du rio Eletrico, petite marche facile et plate.
On ne se lasse pas d’admirer ces glaciers majestueux et encore plus beaux avec le soleil.
Après toutes ces marches on pensait s’offrir une journée de repos tranquille dans notre petit camping, mais depuis la veille, la rivière au bord de laquelle il est construit déborde et on commence à avoir peur d’être inondés pendant la nuit.
On déménage et on s’installe dans une petite hospedaje à l’entrée d’El Chalten. On essaie de vous écrire une mise à jour mais la connexion internet est vraiment trop mauvaise et aléatoire.
Finalement quitte à être sur place on décide de rester une journée de plus pour aller randonner jusqu’à la lagune du Cerro Torre. 20 kilomètres à pied qui nous permettront d’admirer nos premiers icebergs. Ces blocs de glace se sont décrochés du glaciers et sont tombés dans la lagune. Le sommet du Cerro Torre fera son timide et restera caché dans les nuages.


MERCI A LA MACGYVER DES AIGUILLES

Après avoir été ressuscitée par un couturier bolivien qui nous avait donné l’astuce de resserrer ses tirettes, une de nos fermetures éclair intérieure nous a définitivement lâché. Et oui à force de la resserrer la tirette a cassé.
Et vu la concentration de moustiques et la poussière soulevée par le vent dans la région, on était vraiment très embêtés. Heureusement après de très longues recherches j’ai pu rencontrer LA MacGyver des aiguilles, une couturière qui trouve une solution à tout. Son atelier est un vrai capharnaüm où se côtoient vêtements, tentes, sacs-à-dos dans le plus grand désordre, mais pour 10 € elle nous a sauvé en remettant toutes nos zippettes en état de marche ! Ouf.