du 10/07/2017 au 13/07/2017

Coco et Lolo font de la rando – Trek Santa Cruz

Le 31 juillet 2017 par Lolo

Info pays Pérou
Randonnée de 4 jours dans la Cordillère Blanche

Resumen en español

¿Hablas español?

El trek Santa Cruz es una marcha en el parque nationnal Huascaran, durante 4 días. Durante los 4 días, caminamos rodeados de cumbres de mas de 6000 metros de altura, con una abra a 4750 metros.
Lo hicimos solos, sin guía y sin burros. Tuvimos que  llevar mochillas con toda la comida para los 4 días.
Fuimos hasta Valqueria donde empieza la marcha con un collectivo. Nueva experiencia para nosotos… Preferimos conducir nuesta bicicleta !
Tuvimos mucha suerte, el tiempo fue estupendo con mucho sol y cielo azul ! Pudimos admirar los paisajes.
Subimos la abra Punta Union a 4750 metros. Los ultimos metros fueron muy dificiles por culpa de la altura. Nunca hemos estado tan alto ! Para ayudarnos a soportar la altura bebimos mucho de mate de coca. Compramos las hojas en el mercado de Caraz.
Vimos tambien la laguna Arhuaycocha. Que buena idea de dar un rodeo para verla. Estupenda !
En el parque nationnal había tambien muchos animales : burros, vacas, ovejas y perros, todos muy sociables !
Nos gusta mucho esta marcha. Antes en Francia hicimos treks con mochillas, pero Lolo le duele su espalda, y desde muchas años no caminamos con mochillas.
Pensamos hacer un otro trek cuando estaremos en Cuzco.

Le trek Santa Cruz, c'est quoi ?

C’est une rando qui se fait en 4 jours, dans le parc national Huascaran, de laquelle on peut admirer plusieurs sommets enneigés culminant à plus de 6000 mètres d’altitude. A condition bien sûr que la météo soit de la partie… ce qui fût notre cas !
La rando débute au village de Valqueria (3800 m), et se termine à Cachapampa (2900 m), en passant un col à 4750m. C’est un niveau modéré, accessible à toute personne en bonne condition physique, et s’étant un minimum acclimaté à l’altitude auparavant. C’est donc tout bon pour nous !
On peut louer les services d’un ariero (muletier) et de son âne pour porter les sacs, mais pas moyen de louer simplement le bourricot. Il est aussi possible, et c’est d’ailleurs le plus courant, de partir en groupe organisé, avec portage, bon repas etc. Bref, vous l’aurez deviné pour ceux qui nous connaissent bien : à défaut de pouvoir partir juste tous les 2 avec un compagnon à grandes oreilles, nous avons loué des bâtons de rando et des sacs-à-dos, pas de super qualité d’ailleurs. A nous la liberté, les spaghettis et le poids des sacs !


Transit en collectivo

Pour se rendre de Caraz, où nous laissons nos vélos et le plus gros de nos affaires, il faut prendre 2 collectivos. Le 1er jusqu’à Yungay, à 6h du mat’, passe comme une lettre à la poste. Mais le second…
Au fait c’est quoi un collectivo ? C’est un van taxi, on peut facilement faire l’analogie avec le taxi brousse d’Afrique, pour ceux qui connaissent, mais en plus ponctuel en apparence : il part à l’heure du terminal, sans attendre d’être rempli. Génial ! Sauf qu’il s’arrête 500 mètres plus loin pour un chargement qui tarde à arriver, puis fait le plein de carburant 2 minutes plus tard, et avant de sortir de la ville, fait encore 2 arrêts pour cette fois être au complet : 15 avec le chauffeur, sachant que le coffre est reconverti en « banquette » (les bagages sont fixés au toit, sous un filet), à partager avec la roue de secours. On s’engage ensuite sur la piste, ou plutôt dans la machine à laver en mode essorage 3000 tours/minutes, avec le chauffeur qui se prend en général pour un pilote de rally. Par 2 fois je m’écraserai au plafond… Une pause petit-déjeuner au check-point de l’entrée du parc (65 S l’entrée du parc, une fois la rando terminée on est en droit de se demander où passe tout cet argent récolté).
4 heures après le départ de Caraz, nous voici arrivés à Valqueria. Ce n’est pas la foule, nous étions les seuls touristes dans le van qui continue son chemin.
Sacs sur les épaules, c’est parti pour la marche !


Le déroulé d'une journée

Marcher, de temps en temps s’orienter, admirer le paysage, faire des pauses pour boire et manger quelques biscuits. Puis très important, la pause de midi ! Dans le sac de Coco, une belle tomme pour remplir nos sandwich des 4 midis à venir. Carottes et tomates également, ben oui, il faut manger sainement ! Et on recommence l’après-midi, jusqu’au point de bivouac, officiel ou sauvage selon notre avancée de la journée. Il est environ 17h quand on s’arrête. Le temps de monter la tente, de boire un maté de coca (voir paragraphe plus bas), et il est déjà temps de manger : soupe puis spaghettis. Une fois le soleil caché derrière les montagnes, ça caille aux alentours de 4000 mètres d’altitude. Alors vers 19h30 on est au lit, et comme pour s’alléger on n’a pas pris nos liseuses, et que de toutes façons on est fatigués, y a plus qu’à dormir, non sans avoir observé le ciel magnifiquement étoilé ! Et en se réveillant dans la nuit, le clair de lune dévoile les sommets enneigés.
Réveil vers 6h le lendemain, avec la lumière du jour, ça caille toujours, la tente est gelée… Petit déj d’avoine, repliage de tente, et un peu après 8h on est en route.
Relire ce paragraphe 4 fois : la rando est bouclée !
Un peu comme à vélo au final !


Quelques passages marquants

Les paysages sont très variés, on a adoré ces 4 jours ! Il faut dire que nous avons vraiment été chanceux  avec la météo, tempête de ciel bleu, les pantalons de pluie sont restés au fond du sac.
Nous retenons bien sûr le passage du col Punta Union, qui culmine à 4750 mètres. Une première pour nous ! La montée est progressive, il y a juste les 150 derniers mètres de dénivelés qui se font vraiment sentir avec l’altitude. Il faut bien que la vue à 360° se mérite ! Vallées, sommets, lagunes, lacs : voilà le tableau vu de là haut.
A faire aussi : le détour vers la lagune Arhuaycocha. Déjà parce que la vallée pour y accéder est superbe, très verte puis boisée par endroit. Puis arrivé en haut, on se pose devant le glacier qui se jette dans la lagune. La couleur de l’eau n’a rien à envier à celle des Glénan, c’est dire !


Le maté de coca

Non, ce n’est ni de la cocaïne, ni du coca-cola. Ce sont simplement les feuilles de la plante coca que nous buvons en infusion, pour prévenir et/ou guérir du soroche, le mal de l’altitude. C’est surtout moi qui l’ai ressenti, mais gentiment : légers maux de tête en fin de journée.
Ce n’est finalement pas mauvais, on en avait une bouteille pour la journée, et on en buvait au petit-dej’ et le soir.


Nos amis les bêtes

Dans le parc, on rencontre en liberté des chevaux, des ânes, des vaches, des moutons, des chiens. Les ânes et les chiens ne sont pas farouches et viennent nous tenir compagnie. Ok, ils ne crachent pas sur quelques grains d’avoine ou sur un biscuit, mais sont aussi vraiment friands de câlins ! Alors comme Cap Nord et Nividic nous manquent…
Évidemment, les ânes ne font pas que se reposer, ils doivent aussi porter les affaires des randonneurs. Difficile de juger, mais il nous a semblé qu’il y avait 2 sortes d’organisation : ceux qui ne chargent pas trop les ânes (lors de nos randos en France, on nous a toujours dit de ne pas dépasser 40kg, ce qui est largement faisable pour 2 randonneurs) : les randonneurs acceptent alors un confort plus rudimentaire et des repas plus basiques, ou bien alors il faut plus d’ânes. Et ceux pour lesquels c’est open bar, et alors là ça fait pitié de voir les pauvres bourricots travailler.
On se demande d’ailleurs pourquoi les camps des groupes sont démontés tous les jours, ce qui oblige les pauvres bêtes à porter inutilement bouteilles de gaz (les grosses que vous pouvez avoir pour votre cuisine, on ne parle pas ici d’un petit butagaz mais plutôt d’une bouteille de 20kg), vaisselles, tentes etc. Pourquoi ne pas laisser un minimum dans chaque camp officiel ?


Ca nous a plu ?

OUI ! Ca faisait longtemps que nous n’avions pas randonné sac au dos au milieu des montagnes. On a plutôt l’habitude de la randonnette-apéro avec Mélanie et les bourricots !
Par rapport au vélo, ce ne sont pas les mêmes muscles qui travaillent, on a le poids des gros sacs sur les épaules (surtout quand c’est de la loc’ pourrie), mais on est encore plus au contact de la nature (encore que certaines pistes à vélo rivalisent bien…).
Bref, nous sommes prêts à recommencer, probablement autour de Cuzco. Mais si possible avec de meilleurs sacs, et des godasses de rando seraient un plus. Hé oui, des cales de vélo sous les chaussures ça n’aide pas, sur certaines roches plates on peut avoir tendance à glisser. Ca nous rappelle notre âne Pedro (de l’asinerie Rand’Ô pas-d’âne tenue par Mag et Patrick) lors de notre rando de l’été dernier, il n’était pas toujours à l’aise avec ses fers !