du 05/01/2018 au 13/01/2018

Carretera Austral – Partie 1

Le 14 janvier 2018 par Lolo

Info pays Patagonie
1ère semaine de pédalage sur la Carretera Austral, de Futaleufu à Coihaique.

8 jours, de Futaleufu à Coihaique. Puis 1 jour de pause à Coyhaique.

Resumen en español

¿Hablas español?


Qué es « la carretera austral »?
Es la ruta 7 que cruza la Patagonia Chilena del norte al sur, de Puerto Montt hasta Villa O’Higgins. 1200 kilómetros de carretera, un poco con asfalto y mucho de ripios. Es una carretera mítica para los ciclistas.

No la empezamos a Puerto Montt, pero un poco más al sur porque vinimos de Futaleufu. La empezamos a Villa Santa Lucía. Hace 3 semanas hubo un aluvión que destruí la cuidad. Muchas personas fallecieron y ahora los socorristas siempre están buscando 4 personas. En todos los lungares hay barro, y todos los habitantes tuvieron irse de su casa. La ciudad se queda muy peligrosas y no es posible de quedarse en las casas que no fueron destruidas. En Villa Santa Lucía, sólo hay bomberos, policíacos, socorristas y trabadores para limpar la cuidad.
Fue muy impresionante y horrible de ver eso.

En la carretera austral, los paisajes son estupendos. Bosques, lagos, ríos, cascadas, montañas con nieve, flores…
Y tuvimos suerte, había sol!

Esta carretera es muy turística y especialmente famosa para los ciclistas. Cada día cruzamos unos.
Un día estabamos buscando un lugar para acampar y encontramos a Gérard, un hombre que tiene casi 70 años y que viaja con bici. Venía de la misma región que nosotros y tenía una bicicleta reclinada! Acampamos juntos al lado del lago Las Torres, y más tarde llegaron dos jóvenes belgas muy simpáticos que viajaban con una pequeña moto peruana.

Cruzamos el parque nacional Queulat. Acampamos en el bosque cerca de la ingresa y por la mañana fuimos acaminar en el parque hasta un mirador par ver un glaciar. El ranger me dijo que esta pequeña marcha estaba fácil, pero fuimos defraudados. Durante mas de 3 horas caminamos en un camino en el bosque. No había una linda vista y el camino estaba muy muy humido, con muchos charcos y barro. Al final del sendero había un mirador con una buena vista para disfrutar del glaciar.

Lolo tuvo miedo, sus cambios de delante tuvieron un problema y no fonctionaban. Todo el día tuvo que empujar mucho su bici porque había muchas y muchas subidas…
Por la noche con mucha paciencia pudo arreglar lo mas o menos. Qué alivio, porque Coyhaique y sus tiendas de bici estaba lejos, a 200 kilómetros…

En la carretera tenemos 2 enemigos: los mosquitos y los tábanos… Son muy numerosos y es difícil de soportarlos…

El gobierno del Chile quiere asfaltar poco a poco la carretera. Cruzamos porciones con obras y una vez tuvimos que tomar un barco unos kilómetros: estaba un desvío porque había obras.

La Carretera Austral

Mais c’est quoi donc ? C’est une route, la Ruta 7, parcourant la Patagonie chilienne sur l’axe nord / sud, à travers les montagnes. Grosso modo 1200 kilomètres de Puerto Montt à Villa O’Higgins, essentiellement de la piste, mais de plus en plus bitumée tout de même. Pour notre part, arrivant de Futaleufu, nous la prendrons en cours de route.
Parait-il que c’est une route mythique pour le cyclo-voyageur.

 

Voyons voir ci-dessous ce qu’on y trouve, ce qu’on y fait.

Le triste sort de Villa Santa Lucia

Villa Santa-Lucia, c’est là où nous rejoignons cette fameuse Carretera Austral. C’est là aussi où s’est produit une terrible coulée de boue, emportant maisons mais surtout aussi des vies. Nous y passons 3 semaines après la catastrophe, mais on pourrait croire que tout a eu lieu la veille. Emotion et cœur serré en roulant en bord de village. Les services médicaux, les pompiers, les carabinieros, ils sont tous là. Par contre pas d’habitants, car le secteur reste dangereux. On nous dit que les recherches se poursuivent, il reste 4 disparus.


De beaux paysages

Premièrement, c’est vrai que l’on roule souvent dans un paysage de cartes postales, bien coloré lorsqu’on a la chance d’avoir du soleil. Ce qui est plutôt notre cas jusqu’à présent ! Des forêts bien vertes et humides, des lacs miroirs, des montagnes rocailleuses aux sommets enneigés, des glaciers bleus, des lupins violets, des rapaces…


Pas mal de cyclistes et motards, quelques 4x4

Tous les jours on se fait dépasser ou l’on croise au moins une demi-douzaine de cyclistes, et encore plus de motards. Beaucoup de Français et de Suisses. Parfois, sur la Carretera, on échange un simple salut, voire presque rien. Hé oui, ce n’est pas parce qu’on voyage à la force des mollets que l’on est automatiquement copains !
Ceci étant, le plus souvent on se fait des amis ! Comme ce soir-là où l’on rejoint Whynot (ben oui, on n’est pas des Américains, le prénom n’est pas la première chose à laquelle on pense quand on se rencontre) au mirador du lac Las Torres. Il est Breton et voyage en vélo couché, de Ushuaia en direction du nord. Il a sacrément la forme et on ne penserait pas qu’il a 70 ans ! On avait fait quelques kilomètres de plus, ne trouvant avant rien d’autre pour planter notre tente que des sous-bois humides et sombres. Bien nous en a pris ! Plus tard dans la soirée, alors que l’on préparait un repli face à l’attaque massive des moustiques, c’est Peter et Judith qui stoppent leur moto, également pour bivouaquer. Ils ont acheté leur moto au Pérou, et la revendrons à Punta Arenas. On joue donc les prolongations, mais les moustiques sont sans pitié, et l’on finira par se réfugier chacun dans sa tentes.
On est même reconnus 2 fois par des cyclos qui suivaient notre site, surprise !


Le glacier du Parc National Queulat

La Ruta 7 longe le Parc National Queulat. On nous parle d’une balade qui vaut le coup par beau temps : aller voir le glacier Ventisquero Colgante. On hésite. Comme d’habitude, l’entrée du parc est payante, et les étrangers doivent payer le double des locaux. On plante la tente dans les bois, quelques centaines de mètres avant l’entrée du parc. Le lendemain on se décide à y aller. Le rangers nous dit que seul le début de la balade monte fort, le reste est facile. Mouais, ce qu’il oublie de nous dire, c’est que c’est de la bonne bouillasse tout du long, qu’il faut jouer les équilibristes sur les branches et cailloux pour éviter de mettre les pieds sous la boue, et que même malgré ça on termine les chaussures trempées et pleines de boue. Il oublie aussi de nous dire que c’est seulement tout en haut de l’ascension que l’on a vu sur le glacier, et que celui-ci reste bien loin, loin, loin… Bon ok c’est beau, mais d’après nous, le jeu n’en vaut pas la chandelle. D’autant plus que le temps de faire l’aller-retour, soit environ 3 heures, la vue qui était bouchée en début de matinée au mirador « du rez-de-chaussée » est désormais bien dégagée, est presque aussi belle que celle du « dernier étage ». Bref, on aurait mieux fait de rentrer en loucedé la veille au soir pour profiter de la vue du 1er mirador… Non non, on est pas blasés. C’est juste que les paysages sur la Carretera sont déjà magnifiques, c’est pas forcément nécessaire de s’en rajouter.


Dérailleurs récalcitrants

A Futaleufu, un réparateur auto / vélo avait redressé à peu près correctement la patte de dérailleur, mais une pièce défectueuse sur le dérailleur faisait que le passage de vitesses arrières restait approximatif. Mais je m’en sortais. Mais voilà ty pas que les vitesses avant commencent elles aussi à me jouer des tours : plus possible de descendre de plateaux, il y a un problème avec la manette de changement de vitesses. J’essaie tant bien que mal quelques réglages pendant mes pauses de la matinée, mais rien. Je termine donc la journée sur le plateau du milieu. Par chance, c’est une journée sans trop de grandes bosses. Mes genoux me rappellent juste à l’ordre de temps en temps : « descend de ton vélo, sinon on lâche l’affaire » ! Le soir j’ouvre le capot pour tenter d’y comprendre quelque chose, et je me rends compte qu’en poussant la manette dans l’autre sens, ça fonctionne, même si c’est un peu dur. Ouf ! Je préfère ça pour faire les presque 200 kilomètres restants jusqu’à Coihaique…
A Coihaique, un bon mécano cycles fait le nécessaire pour le dérailleur arrière. C’est là où l’on voit la différence entre un amateur et un pro ! Mais c’est samedi, la fin de journée arrive, il n’a plus le temps réparer la manette avant, si tant est que ce soit possible. Et il n’en a pas d’autres, neuve ou d’occasion. Faudra donc que ça tienne…


Gastronomie

Pas de grande gastronomie, mais un coup où l’on devait être en autonomie 2 bonnes journées, on s’est laissé avoir par le fameuse rando du mirador du glacier, qui nous a pris plus de temps que prévu. Et là coup de chance, alors qu’on pensait devoir se rationner pour le dernier pique-nique et les dernières pauses biscuits, on tombe à midi sur un kiosque qui fait de bons completos italianos à prix raisonnables, puis dans l’après-midi sur un autre kiosque qui vend de délicieuses tartes maison à la confiture de framboise blanche. On se régale !
Toujours au chapitre ce n’est pas de la grande gastronomie, le porridge du matin. Dans le magasin d’un village dans lequel on se réapprovisionnait, il n’y avait plus de fruits. Corinne a donc eu l’excellente idée d’acheter des fruits confits, un des trucs que je déteste le plus au monde, avec les brocolis. C’est comme ça que j’étais à 2 doigts de gerber mon petit dej’… Autant dire que le reste du paquet est resté derrière nous !


Taons et moustiques

Selon les jours, on se fait attaquer par les taons ou les moustiques. Les plus énervants ce sont les taons ; ceux qui démangent le plus ce sont les moustiques, capables de gâcher les plus beaux bivouacs. Heureusement dès que le vent se lève on est sauvés !


Les travaux sur la route

La construction de la Carretera a débuté vers le début des années 80. C’était de la piste. Depuis déjà plusieurs années, le revêtement asphalté gagne du terrain. Effectivement les portions ripio / asphalte alternent régulièrement, mais surtout les sections en travaux sont nombreuses. Les travailleurs nous font de grands salut lorsqu’on passe. A un moment la route est carrément coupée, et une rotation de ferries est mise en place, l’occasion d’une petite navigation sur le bras de mer Puyuhuapi.


Allez, en route pour la suite de la Carretera Austral, on vous raconte ça au prochain numéro !